La Chaosphère est la lumière primordiale ou la lampe magique de l’adepte – une singularité psychique qui émet une brillante ténèbre. C’est une brisure créée volontairement dans le tissu de la réalité, grâce à laquelle la matière du Chaos pénètre dans notre dimension. On peut la considérer également comme une démonstration de l’axiome selon lequel la croyance a le pouvoir de structurer la réalité.
On peut assigner à la Chaosphère une forme matérielle qui agira comme une ancre pour les manifestations chaotiques et éthériques. La forme telle que nous la livrons dans l’illustration ci-dessus n’est qu’une des nombreuses alternatives possibles. Elle consiste en une sphère possédant 8 flèches dirigées vers l’extérieur du périmètre d’un cube. Elle peut ainsi représenter une sculpture en perspective des quatre axes d’un hypercube géométriquement impossible, formé par l’interpénétration des deux tétraèdres des forces de la lumière et des ténèbres. Une telle falsification de la logique peut être utile pour la création d’un objet essentiellement paradoxal.
Sa couleur est du noir le plus profond, car en lui reposent simultanément toutes les couleurs et c’est la teinte qui fournit le plus grand potentiel d’absorption et d’émission. La sphère centrale est creuse afin de permettre l’incorporation d’objets et l’une des flèches est détachable comme arme magique. Cependant, la Chaosphère peut prendre toutes les apparences que l’imagination de l’adepte saura lui donner ; l’importance de la forme elle-même est dérisoire par rapport à la préparation psychique qu’implique sa construction.
La Chaosphère sera chargée et ouverte dans la dimension magique par un acte qui la remplira de force de vie éthérique paradoxalement modulée. Cette force de vie peut être fournie par n’importe quelle méthode maîtrisée par l’adepte – le sacrifice du sang, les émissions sexuelles, la projection de la force corporelle éthérique par des rites gnostiques extatiques, ou par bien d’autres méthodes. La modulation paradoxale est achevée par l’activation de ces forces de vie par la contradiction et le paradoxe. Toutes les formes d’images et d‘idées opposées s’excluant mutuellement peuvent être simultanément utilisées – les principes métaphysiques imaginaires du feu et de l’eau, ou Nuit et Hadith, des géométries incompatibles, une blancheur et une noirceur synchrones, l’infini et le zéro mathématiques. Toutes les manifestations existantes du paradoxe et de l’impossible peuvent être employées, et de nombreuses autres peuvent également être créées dans ce but.
La sphère existe également en tant que vortex ou porte à travers laquelle la volonté et la perception magiques peuvent atteindre les autres régions de l’existence à la manière d’un puissant miroir magique. L’érection de Chaosphères opérantes en divers endroits de la terre tendra à faire avancer l’« immanentisation de l’eschaton », c’est-à-dire le changement d’éon.
La Chaosphère selon Peter Carroll. Titre original « The Chaosphere ». Extrait de Liber Null & Psychonaut, Weiser Books, 1987.
Extrait de l’ouvrage Chaos Compendium, La magie des Illuminati de Thanateros, Peter J. Carroll, Traduction française Soror D.S. & Spartakus FreeMann, Camion Blanc, 2010. En vente sur Amazon.fr.
Par Peter J. Carroll
La Chaosphère est la lumière primordiale ou la lampe magique de l’adepte – une singularité psychique qui émet une brillante ténèbre. C’est une brisure créée volontairement dans le tissu de la réalité, grâce à laquelle la matière du Chaos pénètre dans notre dimension. On peut la considérer également comme une démonstration de l’axiome selon lequel la croyance a le pouvoir de structurer la réalité.
On peut assigner à la Chaosphère une forme matérielle qui agira comme une ancre pour les manifestations chaotiques et éthériques. La forme telle que nous la livrons dans l’illustration ci-dessus n’est qu’une des nombreuses alternatives possibles. Elle consiste en une sphère possédant 8 flèches dirigées vers l’extérieur du périmètre d’un cube. Elle peut ainsi représenter une sculpture en perspective des quatre axes d’un hypercube géométriquement impossible, formé par l’interpénétration des deux tétraèdres des forces de la lumière et des ténèbres. Une telle falsification de la logique peut être utile pour la création d’un objet essentiellement paradoxal.
Sa couleur est du noir le plus profond, car en lui reposent simultanément toutes les couleurs et c’est la teinte qui fournit le plus grand potentiel d’absorption et d’émission. La sphère centrale est creuse afin de permettre l’incorporation d’objets et l’une des flèches est détachable comme arme magique. Cependant, la Chaosphère peut prendre toutes les apparences que l’imagination de l’adepte saura lui donner ; l’importance de la forme elle-même est dérisoire par rapport à la préparation psychique qu’implique sa construction.
La Chaosphère sera chargée et ouverte dans la dimension magique par un acte qui la remplira de force de vie éthérique paradoxalement modulée. Cette force de vie peut être fournie par n’importe quelle méthode maîtrisée par l’adepte – le sacrifice du sang, les émissions sexuelles, la projection de la force corporelle éthérique par des rites gnostiques extatiques, ou par bien d’autres méthodes. La modulation paradoxale est achevée par l’activation de ces forces de vie par la contradiction et le paradoxe. Toutes les formes d’images et d‘idées opposées s’excluant mutuellement peuvent être simultanément utilisées – les principes métaphysiques imaginaires du feu et de l’eau, ou Nuit et Hadith, des géométries incompatibles, une blancheur et une noirceur synchrones, l’infini et le zéro mathématiques. Toutes les manifestations existantes du paradoxe et de l’impossible peuvent être employées, et de nombreuses autres peuvent également être créées dans ce but.
La sphère existe également en tant que vortex ou porte à travers laquelle la volonté et la perception magiques peuvent atteindre les autres régions de l’existence à la manière d’un puissant miroir magique. L’érection de Chaosphères opérantes en divers endroits de la terre tendra à faire avancer l’« immanentisation de l’eschaton », c’est-à-dire le changement d’éon.
Extrait de l’ouvrage Chaos Compendium, La magie des Illuminati de Thanateros, Peter J. Carroll, Traduction française Soror D.S. & Spartakus FreeMann, Camion Blanc, 2010. En vente sur Amazon.fr.