Par The Lincoln Order of Neuromancers
Le concept d’Ego – la structure psychique d’auto-identification, de croyances, de désirs et de personnalisation, est reconnu comme la base de notre psychocosme. Une curieuse erreur de conception consiste à penser que l’Ego est une barrière au développement magique – qu’il est quelque chose qui doit être rejeté ou détruit afin de pouvoir évoluer « spirituellement ». Dans cette perspective, certains opposent le « développement occidental » tendant à étayer l’Ego, à « l’approche orientale » visant à le transcender.
De grandes discussions en résultent quant au « Sur-Soi » censé apparaître après que l’Ego ait été transcendé – c’est un schéma habituel dans la pensée new age. La psyché cependant, n’est pas une entité statique, et cette manière de penser « Ego vs Sur Soi » est seulement une façon de reporter la division corps-esprit chère au rationalisme.
De ces tentatives pour se débarrasser de l’Ego peut résulter un développement univoque, renforçant l’importance et l’attitude « plus saint que les autres ». Eviter le versant soi-disant « sombre » du désir humain engendre une appréhension caricaturale et une superficielle des potentiels humains, une chose insipide qui dispense d’explorer les profondeurs de la psyché. La clarté d’esprit, l’introspection, et la capacité de lutter disparaissent sous une couche sucrée de félicité.
Travailler avec son ego c’est entreprendre une alchimie intérieure, dont le but n’est pas de détruire ou de transcender l’ego, mais de le déplacer d’un état de fixation (egocentrique) vers une condition de mutabilité (exocentrique), susceptible d’adaptations et de modifications constantes. Ce que signifie la notion de « lâcher-prise » et la dissolvante idée que l’esprit est séparé du monde. L’Ego demeure comme point d’Etreté donnant une signification à l’expérience, cependant les contenus de la psyché deviennent plus fluides.
En un sens, c’est l’ego qui est la racine de l’espace-temps – l’équivalent psychique de se situer dans l’espace, d’occuper un point de coordonnées spatiales. La majorité de nos expériences de la réalité se situe au niveau d’objets, de corps et d’événements qui apparaissent comme temporairement séparés. Nous nous expérimentons comme des centres de la volonté, de la perception et de l’Ego.
Par contraste avec l’Ego, la volonté propose une qualité vectorielle, en cela elle a à la fois une direction et une magnitude. La Volonté est la vague des particules de l’Ego. Bien que nous aimions nous penser centres de l’intention, nombre de nos comportements sont des résultats de vecteurs de résonances – vagues chevauchant la pensée, apparaissant en notre espace-temps comme des événements séparés et des expériences synchrones.
Une clé magique appropriée est donnée par Crowley en sa nouvelle, Moonchild : « l’homme intelligent, soi-disant, homme de talent, enferme son génie en construisant sa volonté consciente comme une entité positive. Le véritable homme de génie se subordonne délibérément, se réduit lui-même, à un point négatif et permet à son génie de jouer en lui à volonté ».
Le concept Thélémite de la réalisation de la Vraie Volonté nécessite un déploiement de la conscience de la volonté comme vecteur de qualité. La Volonté impose l’organisation – le classement du « chaos du normal » (Austin Osman Spare), et la réalisation de la Véritable Volonté implique une « soumission à la conscience » de facteurs évolutionnaires qui gouvernent le développement humain.
La Volonté est une propriété émergeant de nos interactions avec l’environnement global – elle ne peut être réduite à aucun élément isolé. La Volonté, la perception et la conscience – nous sommes immergés en eux comme des poissons dans la mer – sont des propriétés émergeant de la biosphère de Gaïa.
Assez pour la théorie. Comment cette alchimie sera-t-elle accomplie ? Le mot clé est intégration dissolution de la fragmentation du corps-esprit, esprit-matière. Entrez dans un état de danse « ici et maintenant », immergé dans le corps de Gaïa, au sein de l’univers. La volonté, à tous les niveaux, est le principe organisateur – la kundalini-shakti enroulée crée toutes les formes.
Par conséquent :
1. Invoquez souvent, ressentez les actes magiques comme un passage de la Volonté en vous ;
2. Reconstruisez continuellement votre psychocosme au travers de l’examen des croyances, des désirs et des attitudes ;
3. Cherchez l’union avec ce que vous avez rejeté ;
4. Pratiquez la magie comme si votre survie même en dépendait ;
5. Oubliez tout ce que l’on vous a dit sur le monde, ne présumez de rien et développez votre propre voie ;
6. Mangez plus de pâtisseries !
Apikorsus – Ego & Volonté. La Magie du Chaos. Extrait de Apikorsus, par The Lincoln Order of Neuromancers (L.O.O.N.). Titre original « Ego and will ». Traduction française Spartakus FreeMann.
Par The Lincoln Order of Neuromancers
Le concept d’Ego – la structure psychique d’auto-identification, de croyances, de désirs et de personnalisation, est reconnu comme la base de notre psychocosme. Une curieuse erreur de conception consiste à penser que l’Ego est une barrière au développement magique – qu’il est quelque chose qui doit être rejeté ou détruit afin de pouvoir évoluer « spirituellement ». Dans cette perspective, certains opposent le « développement occidental » tendant à étayer l’Ego, à « l’approche orientale » visant à le transcender.
De grandes discussions en résultent quant au « Sur-Soi » censé apparaître après que l’Ego ait été transcendé – c’est un schéma habituel dans la pensée new age. La psyché cependant, n’est pas une entité statique, et cette manière de penser « Ego vs Sur Soi » est seulement une façon de reporter la division corps-esprit chère au rationalisme.
De ces tentatives pour se débarrasser de l’Ego peut résulter un développement univoque, renforçant l’importance et l’attitude « plus saint que les autres ». Eviter le versant soi-disant « sombre » du désir humain engendre une appréhension caricaturale et une superficielle des potentiels humains, une chose insipide qui dispense d’explorer les profondeurs de la psyché. La clarté d’esprit, l’introspection, et la capacité de lutter disparaissent sous une couche sucrée de félicité.
Travailler avec son ego c’est entreprendre une alchimie intérieure, dont le but n’est pas de détruire ou de transcender l’ego, mais de le déplacer d’un état de fixation (egocentrique) vers une condition de mutabilité (exocentrique), susceptible d’adaptations et de modifications constantes. Ce que signifie la notion de « lâcher-prise » et la dissolvante idée que l’esprit est séparé du monde. L’Ego demeure comme point d’Etreté donnant une signification à l’expérience, cependant les contenus de la psyché deviennent plus fluides.
En un sens, c’est l’ego qui est la racine de l’espace-temps – l’équivalent psychique de se situer dans l’espace, d’occuper un point de coordonnées spatiales. La majorité de nos expériences de la réalité se situe au niveau d’objets, de corps et d’événements qui apparaissent comme temporairement séparés. Nous nous expérimentons comme des centres de la volonté, de la perception et de l’Ego.
Par contraste avec l’Ego, la volonté propose une qualité vectorielle, en cela elle a à la fois une direction et une magnitude. La Volonté est la vague des particules de l’Ego. Bien que nous aimions nous penser centres de l’intention, nombre de nos comportements sont des résultats de vecteurs de résonances – vagues chevauchant la pensée, apparaissant en notre espace-temps comme des événements séparés et des expériences synchrones.
Une clé magique appropriée est donnée par Crowley en sa nouvelle, Moonchild : « l’homme intelligent, soi-disant, homme de talent, enferme son génie en construisant sa volonté consciente comme une entité positive. Le véritable homme de génie se subordonne délibérément, se réduit lui-même, à un point négatif et permet à son génie de jouer en lui à volonté ».
Le concept Thélémite de la réalisation de la Vraie Volonté nécessite un déploiement de la conscience de la volonté comme vecteur de qualité. La Volonté impose l’organisation – le classement du « chaos du normal » (Austin Osman Spare), et la réalisation de la Véritable Volonté implique une « soumission à la conscience » de facteurs évolutionnaires qui gouvernent le développement humain.
La Volonté est une propriété émergeant de nos interactions avec l’environnement global – elle ne peut être réduite à aucun élément isolé. La Volonté, la perception et la conscience – nous sommes immergés en eux comme des poissons dans la mer – sont des propriétés émergeant de la biosphère de Gaïa.
Assez pour la théorie. Comment cette alchimie sera-t-elle accomplie ? Le mot clé est intégration dissolution de la fragmentation du corps-esprit, esprit-matière. Entrez dans un état de danse « ici et maintenant », immergé dans le corps de Gaïa, au sein de l’univers. La volonté, à tous les niveaux, est le principe organisateur – la kundalini-shakti enroulée crée toutes les formes.
Par conséquent :
1. Invoquez souvent, ressentez les actes magiques comme un passage de la Volonté en vous ;
2. Reconstruisez continuellement votre psychocosme au travers de l’examen des croyances, des désirs et des attitudes ;
3. Cherchez l’union avec ce que vous avez rejeté ;
4. Pratiquez la magie comme si votre survie même en dépendait ;
5. Oubliez tout ce que l’on vous a dit sur le monde, ne présumez de rien et développez votre propre voie ;
6. Mangez plus de pâtisseries !