« Chaque semaine, chaque jour, partout dans le pays, des gens acceptent de la nourriture d’un homme qui, avant de les nourrir, leur entonne : prenez & mangez, ceci est Mon corps. »
Comme tous les types d’occultistes ou de penseurs liminaux, il est probable que nous soyons accusés d’être « illusionnés » jusqu’à un certain point [N.D.T. : nous donnons « illusionnés », mais delusion signifie « hallucination, illusion, ou fait de s’abuser soi-même »]. Ce qui suit n’est qu’un bref tour d’horizon de définitions de termes cliniques relatifs à la santé mentale, afin de fournir de l’aide pour éviter, je l’espère, ce genre de situation délicate.
Illusion : « Une fausse croyance qui persiste en face de l’évidence contradictoire. »
Grande question : « qui définit ce qui est faux ? » & qui définit ce qui est une évidence ?
La maladie mentale est problématique. Tandis que les maladies physiques sont observables ; p. ex., des tissus montrent une inflammation, il n’y a aucun « emplacement » des maladies mentales ; nous ne pouvons observer l’« esprit », uniquement des comportement(s) induits de celui-ci. Les définitions de la maladie mentale & des illusions viennent du consensus culturel ; & non de la vérité objective. Il y a différents états de troubles mentaux, la plupart ayant l’illusion comme facteur. Ceci est plus notable dans la schizophrénie, mais est aussi révélé par la dépression & dans les désordres obsessionnels compulsifs.
Il existe un vaste débat pour déterminer si la maladie mentale est génétique, biologique, situationnelle/culturelle ou une combinaison de tout cela. Puisque l’humanité est très liée, tout gène de l’illusion devrait être homogène ; donc, une base purement génétique semble non fondée. Des agents infectieux, des facteurs environnementaux, un régime, ou l’interaction de facteurs peuvent tous déclencher des maladies mentales. Les vecteurs de la maladie mentale peuvent être biologiques (menant à l’illusion mentale via des déséquilibres neurologiques), ou les illusions mentales (dans le sens le plus large du terme) affectant la cognition pour créer une maladie physique avec des symptômes psychologiques : « après qu’une accumulation d’événements existentiels a fait de ma tête quelque chose de tellement horrible, la chimie de mon cerveau a commencé à être d’accord ».
L’approche psychanalytique freudienne est si pauvre qu’elle ne vaut pas la peine qu’on la mentionne ici, & bien sûr il y a une grande variété de drogues récréatives, qui peuvent donner des hallucinations & des illusions, bien qu’elles agissent souvent uniquement dans le court terme. La question reste insoluble, ce qui est important c’est que cela arrive.
Les illusions & les maladies mentales peuvent être naïvement définies comme étant statistiquement anormales. Pour ce qui est de définir l’anormalité ou la folie, rappelez-vous : « tous ceux qui ont écrit sur elle & que cela rend heureux auraient besoin d’être examinés ». Une autre approche consisterait à tenter de définir la normalité, mais là encore, il n’y a pas de solution : qui juge ? Des philosophes & des médecins modernes suggèrent que c’est impossible.
Il y a deux principales sortes d’illusion. Le Père Noël a effectivement une barbe blanche & conduit un traîneau, mais il est également vrai qu’il n’est qu’une construction mentale. Désolé les enfants. Un illusionné contextuel croirait avoir une peau verte, alors qu’en une illusion d’identification il pourrait croire véritablement qu’il est le Père Noël.
Les méthodes de diagnostic de la santé mentale ne sont pas consistantes & à l’heure actuelle, s’appuient sur les ICD-10 & DSM-4, utilisés respectivement par l’Organisation Mondiale de la Santé & l’Association de Psychologie Américaine ; il est impossible pour des patients sans symptômes communs d’être diagnostiqués pour le même désordre. L’(a)normalité varie avec le temps, la culture, la classe sociale (comme Becker l’a observé, la psychiatrie est basée sur des valeurs de la classe moyenne, mais est généralement appliquée à des personnes d’autres classes sociales) & le lieu ; il est plus probable qu’un patient sera diagnostiqué comme schizophrène aux USA qu’en Grande-Bretagne avec les mêmes symptômes. Il est déconcertant qu’une « cure » du diagnostique soit un vol transatlantique.
Une personne peut avoir des croyances illusoires, une centaine de personnes avec la même croyance sera un culte & (en GB du moins) 36 % [des votes] est un score suffisant pour élire un gouvernement. En se référant à la définition ci-dessus, il y a de nombreux arguments factuels persuasifs pour nier toutes les doctrines religieuses & politiques. La probabilité qu’une croyance soit vraie devrait également être considérée, mais ici aussi il y a des problèmes. Dawkins a inventé une mesure de l’improbable : avoir une main de 4 suites au bridge est un « dealion ». La probabilité est infime (approximativement 2.2 x 10 exposant 27) & pourtant l’objet du jeu est de s’en approcher. Folie ? La probabilité d’un univers où la vie peut se développer est approximativement de 10 exposants 10 exposant 30 moins 1 contre. La vie sur Terre est statistiquement remarquable, & pourtant nous sommes ici, donc comment peut-on objectivement différencier l’improbable du possible ? La probabilité mesure ce dont nous sommes capables d’appréhender, une sage explication, rien de plus.
Que l’illusion soit une inadaptation est un fait important ; de bizarres croyances religieuses, tout particulièrement celles des régimes peuvent être des adaptations de survies dépassées, dont les buts sont oubliés depuis longtemps. Il est possible que le Christianisme soit basé sur une mauvaise traduction d’un livre de recettes. Différentes cultures voient les états d’illusions différemment, malheureusement, cette acceptation par d’autres cultures est bidirectionnelle ; un nombre disproportionné de malades mentaux en Occident sont des africains/afro-caribéens. La conscience chamanique semble être un phénomène international et traversant les époques, mais dans l’Occident industrialisé & matérialiste, les « états supérieurs » sont perçus comme pathologiques. Désolé encore une fois, les enfants.
Du spirituel au séculier : une illusion commune est que la lumière agit comme onde ou comme particule selon les circonstances. Ces modèles ne peuvent être tous les deux corrects ; de là, une grande part de la physique est illusoire. Mais c’est une illusion sur laquelle repose la vie moderne, sans laquelle nous n’aurions pas de compacts discs, d’ordinateurs, de télévision, etc. À un niveau plus proche de la vie de tous les jours, Taylor & Brown indiquent que ceux qui cultivent un optimisme irréaliste par rapport à eux-mêmes ne peuvent plus être considérés comme « normaux » sur le papier mais ils vivent plus longtemps une vie plus heureuse.
« Des Croyances Illusoires » ou des expériences parmi les occultistes peuvent être intensément émouvantes ou spirituelles pour le spectateur. Dostoievski (un épileptique avec des visions religieuses) parlait d’être empli d’extase éternellement harmonieuse :
« En cinq secondes j’ai vécu une vie humaine entière & pour cela je donnerais ma vie entière & je ne penserais pas que le prix serait trop cher. »
Ces expériences d’une extase transcendante sont confortées par beaucoup & vont à l’encontre de la notion d’illusions comme étant nuisibles. Ah, les avantages de la sagesse rétrospective. Darwin, Copernic & d’autres furent vilipendés, mais sont aujourd’hui révérés. Combien de visionnaires peuvent avoir été (ou sont toujours ?) écrasés par l’étiquette de la santé mentale ?
Cependant, même une fois que la notion stupide d’« esprit » est expérimentalement acceptée, la dérive, ou le diagnostic de la maladie mentale (ou de la santé) à partir de croyances illusoires observées semble excessivement conjectural :
« A body of ten ounces raised in any scale may serve as a proof, that the counterbalancing weight exceeds ten ounces ; but can never afford a reason that it exceeds a hundred… »
Un comportement inhabituel, tel que l’expression de croyances illusoires, attire des jugements éthiques basés sur la philosophie sans aucune référence à la médecine, & les applications de tels jugements peuvent causer de grands torts. Cette procédure a notamment été un moyen de contrôle social & de suppression de la dissidence ; on doit s’en protéger, comme on devrait se protéger de l’arrogance de la psychologie occidentale qui prétend tout savoir : « l’horrible assomption que l’être humain blanc & protestant est le centre & la mesure de toutes choses… une myopie anthropocentriste sans aucune perspective planétaire »
Si l’illusion ne cause aucun problème à la société ou à l’individu, alors, elle n’est plus une question de santé mentale. Mais quid si l’illusion est génératrice de troubles ? Alors, la personne devient un patient, & entre dans un monde infernal encore plus irréel de tests psychométriques & de drogues neuroleptiques. Et ceci est une autre histoire.
La morale de cette histoire ? Si vous avez des expériences « occultes », faites attention à qui vous en parlez, & soyez prudent…
Ainsi vous croyez à la magie ? Êtes-vous un « illusionné » ? Dave Evans. Traduction Spartakus FreeMann, mars 2002 e.v.
Notes :
1 Stafford, D. « Avoir des gens à dîner ». Guardian, 1 fév. 1992, p 43.
2 Schneider, K.. Primary and secondary symptoms in schizophrenia. In S.R Hirsch & M. Shepherd. (Eds). Themes and variations in European psychiatry. New York : John Wright. 1974.
3 Healy, D. The suspended revolution. London : Faber & Faber. 1990
4 Heider, F. The psychology of interpersonal relations. New York : John Wiley. 1958.
5 Davison, G.C., & Neale, J.M. Abnormal psychology. New York : John Wiley. 1997
6 Ridley, M. The red queen. London : Penguin. 1983.
7 Wurtzel, E. Prozac nation. London : Quartet. 1995.
8 Sutherland, S. Breakdown. London : Weidenfeld. 1976.
9 Russell, B. The problems of philosophy. Oxford : Oxford University Press. Original 1912, still in print
10 Feynman, R.P. QED : The strange theory of light and matter. London : Penguin. 1985
11 Dennett, D. C. Brainstorms. London : Penguin. 1981.
12 Gross, R.D. Psychology ; the science of mind and behaviour. London : Hodder & Stoughton. 1995
13 Dawkins, R.The blind watchmaker. London : Penguin. 1991
14 Davies, P. God and the new physics. London : Penguin. 1983
15 Wilson, E. O. On human nature. London : Penguin. 1978.
16 Allegro, J.M. The sacred mushroom and the cross. London : Abacus. 1970.
17 Taylor, S., & Brown, J. Title unknown. Brain/Mind Bulletin, August 1988. In Wilson, R.A. (1990). Quantum psychology . Phoenix, Arizona : New Falcon. 1990.
18 Sacks, O.W. The man who mistook his wife for a hat. London : Picador, 1985, p 162
19 Hume, D. An enquiry concerning human understanding. Original 1748. In print
20 Leary, T. The politics of ecstasy. London : Paladin. 1965, p 300.
Par Dave Evans
« Chaque semaine, chaque jour, partout dans le pays, des gens acceptent de la nourriture d’un homme qui, avant de les nourrir, leur entonne : prenez & mangez, ceci est Mon corps. »
Comme tous les types d’occultistes ou de penseurs liminaux, il est probable que nous soyons accusés d’être « illusionnés » jusqu’à un certain point [N.D.T. : nous donnons « illusionnés », mais delusion signifie « hallucination, illusion, ou fait de s’abuser soi-même »]. Ce qui suit n’est qu’un bref tour d’horizon de définitions de termes cliniques relatifs à la santé mentale, afin de fournir de l’aide pour éviter, je l’espère, ce genre de situation délicate.
Illusion : « Une fausse croyance qui persiste en face de l’évidence contradictoire. »
Grande question : « qui définit ce qui est faux ? » & qui définit ce qui est une évidence ?
La maladie mentale est problématique. Tandis que les maladies physiques sont observables ; p. ex., des tissus montrent une inflammation, il n’y a aucun « emplacement » des maladies mentales ; nous ne pouvons observer l’« esprit », uniquement des comportement(s) induits de celui-ci. Les définitions de la maladie mentale & des illusions viennent du consensus culturel ; & non de la vérité objective. Il y a différents états de troubles mentaux, la plupart ayant l’illusion comme facteur. Ceci est plus notable dans la schizophrénie, mais est aussi révélé par la dépression & dans les désordres obsessionnels compulsifs.
Il existe un vaste débat pour déterminer si la maladie mentale est génétique, biologique, situationnelle/culturelle ou une combinaison de tout cela. Puisque l’humanité est très liée, tout gène de l’illusion devrait être homogène ; donc, une base purement génétique semble non fondée. Des agents infectieux, des facteurs environnementaux, un régime, ou l’interaction de facteurs peuvent tous déclencher des maladies mentales. Les vecteurs de la maladie mentale peuvent être biologiques (menant à l’illusion mentale via des déséquilibres neurologiques), ou les illusions mentales (dans le sens le plus large du terme) affectant la cognition pour créer une maladie physique avec des symptômes psychologiques : « après qu’une accumulation d’événements existentiels a fait de ma tête quelque chose de tellement horrible, la chimie de mon cerveau a commencé à être d’accord ».
L’approche psychanalytique freudienne est si pauvre qu’elle ne vaut pas la peine qu’on la mentionne ici, & bien sûr il y a une grande variété de drogues récréatives, qui peuvent donner des hallucinations & des illusions, bien qu’elles agissent souvent uniquement dans le court terme. La question reste insoluble, ce qui est important c’est que cela arrive.
Les illusions & les maladies mentales peuvent être naïvement définies comme étant statistiquement anormales. Pour ce qui est de définir l’anormalité ou la folie, rappelez-vous : « tous ceux qui ont écrit sur elle & que cela rend heureux auraient besoin d’être examinés ». Une autre approche consisterait à tenter de définir la normalité, mais là encore, il n’y a pas de solution : qui juge ? Des philosophes & des médecins modernes suggèrent que c’est impossible.
Il y a deux principales sortes d’illusion. Le Père Noël a effectivement une barbe blanche & conduit un traîneau, mais il est également vrai qu’il n’est qu’une construction mentale. Désolé les enfants. Un illusionné contextuel croirait avoir une peau verte, alors qu’en une illusion d’identification il pourrait croire véritablement qu’il est le Père Noël.
Les méthodes de diagnostic de la santé mentale ne sont pas consistantes & à l’heure actuelle, s’appuient sur les ICD-10 & DSM-4, utilisés respectivement par l’Organisation Mondiale de la Santé & l’Association de Psychologie Américaine ; il est impossible pour des patients sans symptômes communs d’être diagnostiqués pour le même désordre. L’(a)normalité varie avec le temps, la culture, la classe sociale (comme Becker l’a observé, la psychiatrie est basée sur des valeurs de la classe moyenne, mais est généralement appliquée à des personnes d’autres classes sociales) & le lieu ; il est plus probable qu’un patient sera diagnostiqué comme schizophrène aux USA qu’en Grande-Bretagne avec les mêmes symptômes. Il est déconcertant qu’une « cure » du diagnostique soit un vol transatlantique.
Une personne peut avoir des croyances illusoires, une centaine de personnes avec la même croyance sera un culte & (en GB du moins) 36 % [des votes] est un score suffisant pour élire un gouvernement. En se référant à la définition ci-dessus, il y a de nombreux arguments factuels persuasifs pour nier toutes les doctrines religieuses & politiques. La probabilité qu’une croyance soit vraie devrait également être considérée, mais ici aussi il y a des problèmes. Dawkins a inventé une mesure de l’improbable : avoir une main de 4 suites au bridge est un « dealion ». La probabilité est infime (approximativement 2.2 x 10 exposant 27) & pourtant l’objet du jeu est de s’en approcher. Folie ? La probabilité d’un univers où la vie peut se développer est approximativement de 10 exposants 10 exposant 30 moins 1 contre. La vie sur Terre est statistiquement remarquable, & pourtant nous sommes ici, donc comment peut-on objectivement différencier l’improbable du possible ? La probabilité mesure ce dont nous sommes capables d’appréhender, une sage explication, rien de plus.
Que l’illusion soit une inadaptation est un fait important ; de bizarres croyances religieuses, tout particulièrement celles des régimes peuvent être des adaptations de survies dépassées, dont les buts sont oubliés depuis longtemps. Il est possible que le Christianisme soit basé sur une mauvaise traduction d’un livre de recettes. Différentes cultures voient les états d’illusions différemment, malheureusement, cette acceptation par d’autres cultures est bidirectionnelle ; un nombre disproportionné de malades mentaux en Occident sont des africains/afro-caribéens. La conscience chamanique semble être un phénomène international et traversant les époques, mais dans l’Occident industrialisé & matérialiste, les « états supérieurs » sont perçus comme pathologiques. Désolé encore une fois, les enfants.
Du spirituel au séculier : une illusion commune est que la lumière agit comme onde ou comme particule selon les circonstances. Ces modèles ne peuvent être tous les deux corrects ; de là, une grande part de la physique est illusoire. Mais c’est une illusion sur laquelle repose la vie moderne, sans laquelle nous n’aurions pas de compacts discs, d’ordinateurs, de télévision, etc. À un niveau plus proche de la vie de tous les jours, Taylor & Brown indiquent que ceux qui cultivent un optimisme irréaliste par rapport à eux-mêmes ne peuvent plus être considérés comme « normaux » sur le papier mais ils vivent plus longtemps une vie plus heureuse.
« Des Croyances Illusoires » ou des expériences parmi les occultistes peuvent être intensément émouvantes ou spirituelles pour le spectateur. Dostoievski (un épileptique avec des visions religieuses) parlait d’être empli d’extase éternellement harmonieuse :
« En cinq secondes j’ai vécu une vie humaine entière & pour cela je donnerais ma vie entière & je ne penserais pas que le prix serait trop cher. »
Ces expériences d’une extase transcendante sont confortées par beaucoup & vont à l’encontre de la notion d’illusions comme étant nuisibles. Ah, les avantages de la sagesse rétrospective. Darwin, Copernic & d’autres furent vilipendés, mais sont aujourd’hui révérés. Combien de visionnaires peuvent avoir été (ou sont toujours ?) écrasés par l’étiquette de la santé mentale ?
Cependant, même une fois que la notion stupide d’« esprit » est expérimentalement acceptée, la dérive, ou le diagnostic de la maladie mentale (ou de la santé) à partir de croyances illusoires observées semble excessivement conjectural :
« A body of ten ounces raised in any scale may serve as a proof, that the counterbalancing weight exceeds ten ounces ; but can never afford a reason that it exceeds a hundred… »
Un comportement inhabituel, tel que l’expression de croyances illusoires, attire des jugements éthiques basés sur la philosophie sans aucune référence à la médecine, & les applications de tels jugements peuvent causer de grands torts. Cette procédure a notamment été un moyen de contrôle social & de suppression de la dissidence ; on doit s’en protéger, comme on devrait se protéger de l’arrogance de la psychologie occidentale qui prétend tout savoir : « l’horrible assomption que l’être humain blanc & protestant est le centre & la mesure de toutes choses… une myopie anthropocentriste sans aucune perspective planétaire »
Si l’illusion ne cause aucun problème à la société ou à l’individu, alors, elle n’est plus une question de santé mentale. Mais quid si l’illusion est génératrice de troubles ? Alors, la personne devient un patient, & entre dans un monde infernal encore plus irréel de tests psychométriques & de drogues neuroleptiques. Et ceci est une autre histoire.
La morale de cette histoire ? Si vous avez des expériences « occultes », faites attention à qui vous en parlez, & soyez prudent…
Notes :
1 Stafford, D. « Avoir des gens à dîner ». Guardian, 1 fév. 1992, p 43.
2 Schneider, K.. Primary and secondary symptoms in schizophrenia. In S.R Hirsch & M. Shepherd. (Eds). Themes and variations in European psychiatry. New York : John Wright. 1974.
3 Healy, D. The suspended revolution. London : Faber & Faber. 1990
4 Heider, F. The psychology of interpersonal relations. New York : John Wiley. 1958.
5 Davison, G.C., & Neale, J.M. Abnormal psychology. New York : John Wiley. 1997
6 Ridley, M. The red queen. London : Penguin. 1983.
7 Wurtzel, E. Prozac nation. London : Quartet. 1995.
8 Sutherland, S. Breakdown. London : Weidenfeld. 1976.
9 Russell, B. The problems of philosophy. Oxford : Oxford University Press. Original 1912, still in print
10 Feynman, R.P. QED : The strange theory of light and matter. London : Penguin. 1985
11 Dennett, D. C. Brainstorms. London : Penguin. 1981.
12 Gross, R.D. Psychology ; the science of mind and behaviour. London : Hodder & Stoughton. 1995
13 Dawkins, R.The blind watchmaker. London : Penguin. 1991
14 Davies, P. God and the new physics. London : Penguin. 1983
15 Wilson, E. O. On human nature. London : Penguin. 1978.
16 Allegro, J.M. The sacred mushroom and the cross. London : Abacus. 1970.
17 Taylor, S., & Brown, J. Title unknown. Brain/Mind Bulletin, August 1988. In Wilson, R.A. (1990). Quantum psychology . Phoenix, Arizona : New Falcon. 1990.
18 Sacks, O.W. The man who mistook his wife for a hat. London : Picador, 1985, p 162
19 Hume, D. An enquiry concerning human understanding. Original 1748. In print
20 Leary, T. The politics of ecstasy. London : Paladin. 1965, p 300.