Par Necro Spiritual
Le plus gros coup de génie d’Eliyahu M. Goldratt dans Le But, un processus de progrès permanent [1], est de définir ce qu’est réellement une science et de confronter cette réalité à ce qu’est une science dans l’esprit de la plupart des gens (confrontation primordiale quand on sait que son livre traite de l’organisation scientifique du travail !).
Ne me souvenant pas exactement des termes utilisés par l’auteur, et n’ayant pas le livre sous les yeux, je vais l’exprimer avec mes propres mots :
Une science n’est qu’un ensemble de moyens intellectuels permettant d’expliquer des phénomènes réels ; les sciences n’accouchent en aucun cas de vérités, mais de modèles mentaux permettant d’interpréter des situations réelles.
J’ajouterai que le rôle d’une science est de permettre la reproduction de situations interprétées, « comprises », qui peuvent être utiles à l’être humain. Les sciences mettent en avant des relations cause-conséquence, si l’être humain désire la conséquence, il va reproduire la cause interprétée.
Galilée en son temps a voulu apporter un peu de relativisme à ses contemporains trop engoncés dans les croyances de l’époque pour permettre un progrès de société.
Il avait remarqué que si l’on prend pour référence le soleil comme centre du système spatial, les trajectoires des planètes étaient beaucoup plus simples à comprendre et qu’on pouvait par conséquent dire que les planètes tournaient autour du soleil avec des trajectoires elliptiques.
Cependant, les contemporains de Galilée faisaient usage de principes voulant que les planètes et les astres tournent autour de la terre, et de l’astrologie, selon laquelle les planètes et les astres influencent le comportement des êtres vivants de la terre.
L’idée nouvelle de Galilée a été très mal perçue par ses contemporains, car elle remettait en cause des principes scientifiques acceptés, et il passait donc certainement pour un hurluberlu… La suite on la connaît, inquisition et compagnie… On l’a obligé à renier ses « découvertes », en fait ses interprétations du réel.
Sauf que, cette histoire de rotation dépend du référentiel que l’on adopte. En effet, la terre tourne autour du soleil aussi bien que le soleil tourne autour de la terre ; et toutes les planètes tournent aussi autour de la terre ; certes non de manière elliptique, mais c’est un fait, toutes les planètes et tous les astres tournent autour de la terre.
Essayez maintenant de dire à un scientifique que tous les astres et toutes les planètes tournent autour de la terre, et observez sa réaction : Si l’inquisition était encore d’actualité, vous seriez déjà sur le bûcher…
Pourtant, il s’agit seulement d’un écart d’interprétation, susceptible de permettre le progrès des sociétés en apportant un point de vue jamais exploré qui donnera aux êtres humains l’occasion de reproduire des faits jamais interprétés.
C’est ce qui s’est passé notamment avec les interprétations nouvelles de Newton, Descartes et Lavoisier (qui soit dit en passant étaient des alchimistes réputés), dont les applications perdurent de nos jours, et ont été moteur de progrès pendant longtemps.
La Magie est l’un de ces moyens de mettre en application des écarts d’interprétations du réel.
Lorsqu’un bonhomme A interprète le réel de manière différente que le bonhomme B, A reproduit des faits que B n’a pas analysés et donc ne peut pas comprendre, c’est de la Magie telle que beaucoup de personnes la pratiquent.
Pour que cela soit générateur de progrès, il faut cependant que A interprète le réel d’une manière différente de la majorité des autres bonshommes, et qu’il leur communique ensuite ce nouveau mode d’interprétation, leur offrant ainsi de nouvelles possibilités d’actions, de progrès en somme.
Le dogmatisme des scientifiques contemporains est une preuve que notre époque a un gros besoin de Magie, car de progrès.
Donc, à tous les Magiciens, chaotes, vaudous, druides, chamanes, sorcières, théurges, radiesthésistes, voyantes, et autres : Le monde a besoin de vous, de votre faculté à apporter un progrès à vos contemporains, même s’il faut pour cela que ce progrès passe d’abord au filtre de l’inquisition.
Nos sociétés ont besoin de Magie !, Necro Spiritual, 2009.
[1] Eliyahu M. Goldratt & J Cox, Le but : Un processus de progrès permanent, Éditions AFNOR 2006.
Par Necro Spiritual
Le plus gros coup de génie d’Eliyahu M. Goldratt dans Le But, un processus de progrès permanent [1], est de définir ce qu’est réellement une science et de confronter cette réalité à ce qu’est une science dans l’esprit de la plupart des gens (confrontation primordiale quand on sait que son livre traite de l’organisation scientifique du travail !).
Ne me souvenant pas exactement des termes utilisés par l’auteur, et n’ayant pas le livre sous les yeux, je vais l’exprimer avec mes propres mots :
Une science n’est qu’un ensemble de moyens intellectuels permettant d’expliquer des phénomènes réels ; les sciences n’accouchent en aucun cas de vérités, mais de modèles mentaux permettant d’interpréter des situations réelles.
J’ajouterai que le rôle d’une science est de permettre la reproduction de situations interprétées, « comprises », qui peuvent être utiles à l’être humain. Les sciences mettent en avant des relations cause-conséquence, si l’être humain désire la conséquence, il va reproduire la cause interprétée.
Galilée en son temps a voulu apporter un peu de relativisme à ses contemporains trop engoncés dans les croyances de l’époque pour permettre un progrès de société.
Il avait remarqué que si l’on prend pour référence le soleil comme centre du système spatial, les trajectoires des planètes étaient beaucoup plus simples à comprendre et qu’on pouvait par conséquent dire que les planètes tournaient autour du soleil avec des trajectoires elliptiques.
Cependant, les contemporains de Galilée faisaient usage de principes voulant que les planètes et les astres tournent autour de la terre, et de l’astrologie, selon laquelle les planètes et les astres influencent le comportement des êtres vivants de la terre.
L’idée nouvelle de Galilée a été très mal perçue par ses contemporains, car elle remettait en cause des principes scientifiques acceptés, et il passait donc certainement pour un hurluberlu… La suite on la connaît, inquisition et compagnie… On l’a obligé à renier ses « découvertes », en fait ses interprétations du réel.
Sauf que, cette histoire de rotation dépend du référentiel que l’on adopte. En effet, la terre tourne autour du soleil aussi bien que le soleil tourne autour de la terre ; et toutes les planètes tournent aussi autour de la terre ; certes non de manière elliptique, mais c’est un fait, toutes les planètes et tous les astres tournent autour de la terre.
Essayez maintenant de dire à un scientifique que tous les astres et toutes les planètes tournent autour de la terre, et observez sa réaction : Si l’inquisition était encore d’actualité, vous seriez déjà sur le bûcher…
Pourtant, il s’agit seulement d’un écart d’interprétation, susceptible de permettre le progrès des sociétés en apportant un point de vue jamais exploré qui donnera aux êtres humains l’occasion de reproduire des faits jamais interprétés.
C’est ce qui s’est passé notamment avec les interprétations nouvelles de Newton, Descartes et Lavoisier (qui soit dit en passant étaient des alchimistes réputés), dont les applications perdurent de nos jours, et ont été moteur de progrès pendant longtemps.
La Magie est l’un de ces moyens de mettre en application des écarts d’interprétations du réel.
Lorsqu’un bonhomme A interprète le réel de manière différente que le bonhomme B, A reproduit des faits que B n’a pas analysés et donc ne peut pas comprendre, c’est de la Magie telle que beaucoup de personnes la pratiquent.
Pour que cela soit générateur de progrès, il faut cependant que A interprète le réel d’une manière différente de la majorité des autres bonshommes, et qu’il leur communique ensuite ce nouveau mode d’interprétation, leur offrant ainsi de nouvelles possibilités d’actions, de progrès en somme.
Le dogmatisme des scientifiques contemporains est une preuve que notre époque a un gros besoin de Magie, car de progrès.
Donc, à tous les Magiciens, chaotes, vaudous, druides, chamanes, sorcières, théurges, radiesthésistes, voyantes, et autres : Le monde a besoin de vous, de votre faculté à apporter un progrès à vos contemporains, même s’il faut pour cela que ce progrès passe d’abord au filtre de l’inquisition.
[1] Eliyahu M. Goldratt & J Cox, Le but : Un processus de progrès permanent, Éditions AFNOR 2006.