« Qu’est-ce que le Temps si ce n’est la démultiplication d’une chose unique ? » A.O. Spare.
Un peu d’histoire.
Le Fotamecus est un nouveau venu assez récent dans le panthéon des divinités associées au temps dont la plus connue est sans nul doute Chronos. Mais, là où chronos est associé au concept du temps fixe et immuable, Fotamecus repose sur le concept d’un temps fluide et malléable. Et, c’est justement à cause de cette restriction imposée à Chronos par un temps défini que Fotamecus a décidé d’entrer en guerre contre lui.
Au départ, le Fotamecus était un sigil créé au printemps 1996 par Fenwick Rysen afin d’expliquer les techniques de sigilisation à Quinn, le Prophète Fou (« Mad Prophet »). Celui-ci conserva le papier avec le sigil et commença à l’utiliser tandis qu’il conduisait sa voiture afin de gagner du temps – l’intention magique du sigil étant de « Forcer la Compression du Temps ».
Plus tard, Ruben, un ami de Rysen et de Quinn, eut connaissance de ce sigil et ensemble, ils commencèrent à lui insuffler de l’énergie afin d’accroître son pouvoir.
Le Fotamecus dépassa le statut de simple Sigil/Serviteur lors d’un concert de Metallica à Sacramento où se trouvaient le Prophète Fou et Ruben et pendant lequel Quinn est censé avoir grommelé « Gnose Libre… » avant de s’ouvrir au canal fotamecusien et de se lancer dans un pogo d’enfer. Sur la route du retour, Ruben et Quinn insufflèrent leur excès d’énergie dans le Fotamecus et ils furent chez eux en moitié moins de temps que cela n’aurait dû leur prendre.
Lors du Death Valley Pilgrimage, réunissant sept magiciens du chaos dans un van au milieu du désert et organisé par Rysen, le Fotamecus fut testé : le groupe lui insuffla une grande quantité d’énergie afin de raccourcir le temps du voyage de Santa Rosa vers la Death Valley.
Durant la première partie du trajet, tout le monde regardait l’horloge avant d’entrer dans Vallejo. Quinze minutes plus tard nous avions parcouru déjà près de 50 miles en plein milieu du trafic du Thanksgiving. La seconde voiture qui nous accompagnait, et que nous avons perdue presque tout de suite, a continué sa route sans s’arrêter et ils ont perdu 45 minutes à Livermore avant de faire demi-tour.
Il n’y a eu qu’un seul effet secondaire. Dans une ville habituellement rapide à traverser, nous avons perdu 45 minutes. Le temps fut donc étendu plutôt que comprimé et ce à un des endroits les plus ennuyeux de Californie.
À ce moment là, plusieurs de mes amis ont commencé à travailler sur le Fotamecus en le transformant en serviteur viral : il pouvait se dupliquer. Nous avons introduit ces copies dans un réseau informatique afin qu’ils y compriment ou étendent le temps, selon leur désir propre.
Le Sigil.
Le Fotamecus était, à l’origine, un sigil qui s’est doté d’une conscience et a été transformé en serviteur. Des modifications furent opérées dans le sigil original afin d’en faire un serviteur viral. Le sigil du serviteur viral Fotamecus est reproduit ci-dessous.
Le mot « Fotamecus » lui-même est un sigil mantrique à partir duquel fut tracé ce sigil. En plus, de se concentrer visuellement sur le sigil graphique, on peut se concentrer accoustiquement en chantant le sigil mantrique « fo-tuh-meh-kus ».
Instructions d’Utilisation.
Accouchement et utilisation d’une nouvelle copie du Fotamecus :
1. Étendez votre index ; 2. Tracez devant vous, soit dans l’air soit sur un medium physique, le sigil de Fotamecus. Tandis que vous vous tracez le sigil, visualisez un rayon de lumière octarine sortant de votre troisième œil et accompagnant vos geste. Une copie octarine du sigil devrait alors persister là où vous avez tracé le sigil ; 3. Utilisez alors le Fotamecus en vous concentrant sur le sigil et en lui insufflant plus ou moins d’énergie, selon votre volonté, ainsi qu’une intention de compression ou d’extension du temps ; 4. Instruisez le Fotamecus de sa mission. S’il a dû auparavant compresser le temps, demandez-lui de l’étendre à nouveau, ou vice versa. Le mieux est encore de lui demander de communiquer sa mission à un autre Fotamecus afin d’allonger la chaîne virale ; 5. Asseyez-vous et attendez de voir ce qu’il se passe.
Demander l’aide d’un serviteur Fotamecus distant :
1. Apaisez votre esprit aussi longtemps que nécessaire ; 2. Envoyez un appel dans votre mental en demandant à Fotamecus de venir vous aider. Expliquez-lui brièvement ce dont vous avez besoin ; 3. Continuez ce que vous faisiez auparavant et attendez de voir si cela marche.
Notes :
Lorsque vous utilisez un Fotamecus, il est plus facile d’envoyer l’énergie en même temps que l’intention magique de compression ou d’extension du temps. Le Fotamecus est intelligent et peut tout à fait se charger de tous les détails.
Après l’avoir chargé, ne vous en souciez plus. Le Fotamecus semble mieux fonctionner lorsque l’on oublie son existence.
La meilleure image pour représenter le Fotamecus peut être celle d’une horloge que l’on explose à coups de marteau. Les horloges fonctionnent sur le principe que le temps est stable et mesurable ; le Fotamecus fonctionne sur le principe que le temps est instable et malléable.
Le Fotamecus est un serviteur très cool et doté d’un bon caractère.
Le Rite d’énergisation du Fotamecus.
Le rituel qui va suivre est destiné à aider le Fotamecus dans sa guerre contre Chronos et le temps immuable qu’il représente. L’on peut espérer ainsi gagner les faveurs du Fotamecus. Nos sociétés modernes sont totalement dépendantes des horloges et des montres, mais aussi de l’argent (« le temps c’est de l’argent ») ; aider le Fotamecus à détruire les concepts contemporains du temps c’est accélérer l’immanentisation de l’eschaton.
Le matériel.
Un tambour ;
Une petite horloge digitale ;
Des petits pétards ;
Une pierre assez lourde ;
Trois participants : un batteur, un chronomant et un guerrier ;
Autant d’observateurs que vous le voulez.
Le Rituel.
16. Les participants pénètrent dans un endroit sombre. Personne ne doit porter sur lui une référence quelconque au temps. Le batteur est muni du tambour, le chronomant de la petite horloge digitale et le guerrier des pétards et de la pierre.
15. Le batteur, le chronomant et le guerrier sont face à face au sein d’un triangle. Les observateurs sont disposés en cercle autour d’eux.
14. Le chronomant regarde le batteur et demande mentalement si celui-ci est prêt. Le batteur répond d’un hochement de tête et apprête son tambour.
13. Le chronomant regarde le guerrier et demande mentalement si celui-ci est prêt pour le rite. Celui-ci répond d’un hochement de tête et présente la pierre et les pétards.
12. Le chronomant présente l’horloge digitale au batteur qui examine celle-ci et hoche la tête afin de signifier que le sacrifice est propice au rite. Le chronomant présente ensuite l’horloge au guerrier qui fait de même.
11. Le chronomant élève l’horloge vers le ciel, la présentant au Fotamecus. Tous les participants regardent en l’air, invoquant le Fotamecus par la pensée et lui demandant de venir assister au sacrifice qui est fait en son honneur dans sa guerre contre Chronos. Les observateurs visualisent maintenant le sigil du Fotamecus et gardent celui-ci à l’esprit pendant toute la durée du rite.
10. que le Fotamecus se présente en personne ou non, le chronomant cache l’horloge entre ses deux mains et le batteur commence alors à battre de son tambour, lentement mais régulièrement (60-80 battements par minute).
9. L’horloge toujours dissimulée entre ses mains, le chronomant baisse la tête et ferme les yeux. Il se concentre ensuite sur sa conception du temps. Le battement du tambour est le même que celui de son cœur, du déroulement du temps et de celui des saisons… un battement régulier, mais cependant modifiable. Ceci est en opposition avec la machine piégée entre ses mains, une machine de calcul froide qui mesure le temps comme s’il était une marchandise de valeur déterminée et fixée par ceux qui sont prisonniers de la mentalité du « salaire horaire ». Le chronomant est envahi de dégoût pour cette conception du temps, pour cette procession de nombres linéaire, immuable et stupide qui n’a de signification que parce que tout le monde baigne dans le même consensus hallucinatoire du temps fixe.
8. Tous les autres participants sont encouragés à penser de même, se concentrant sur leur dégoût du concept de temps fixe représenté par l’horloge dans les mains du chronomant. Le guerrier ressent, en outre, un désir croissant de détruire ce concept de temps fixe. Cependant, il attend car il sait que ce n’est pas encore le bon moment. Il ne sait combien de temps il devra attendre, cela ne se mesure pas en secondes ou en minutes mais en patience… Une fois que cette horloge sera détruite, les autres le seront aussi – les événements ne sont pas liés par le temps, le temps est lié par les événements passés et futurs. Il attendra le bon moment pour détruire cette horloge en sachant qu’après cet acte, il y aura d’autres horloges encore à détruire. La tâche du guerrier n’est jamais terminée.
7. Le batteur, après un certain temps, commencement lentement à accélérer le rythme du tambour.
6. Le chronomant, empli de dégoût pour l’objet entre ses mains, réalise que quelque chose doit être fait. Il pourrait jeter l’horloge au loin, mais cela ne résoudrait rien. Il pourrait détruire l’horloge lui-même, oui, mais avec quoi ? Il regarde alors dans la direction du guerrier et ils réalisent tous deux que le moment est venu. Le chronomant a besoin d’un moyen de destruction et le guerrier est prêt à détruire.
5. Le chronomant ouvre alors ses mains afin de révéler l’horloge au guerrier. Le batteur accélère encore le rythme des battements (120-140 bpm) afin de refléter son état intérieur. Le cœur du batteur s’accélère encore à la vue de l’horloge. Elle représente sa propre mort : il y a bien longtemps les gens ont abandonné la voie du tambour pour celui de l’horloge. Les gens ont quitté la voie de Fotamecus et adopté les illusions de Chronos. Aussi longtemps que l’horloge existe, la voie du batteur ne sera pas sûre.
4. Des yeux le chronomant fait une demande qui est parfaitement comprise du guerrier. Celui-ci présente sa pierre et le chronomant sourit. Le guerrier prend l’horloge et le chronomant reprend sa position, fier d’avoir accompli sa mission.
3. Le guerrier ne sourit pas – la célébration serait prématurée. Sa patience a été récompensée, et on lui donne maintenant l’opportunité d’agir, mais l’action ne doit pas encore avoir lieu. Il se prépare en examinant attentivement son ennemi. Il analyse l’horloge sous tous les angles et dans tous ses détails, apprenant à mieux la connaître que lui-même. Il commence à percevoir ses faiblesses – cette machine demande tant de précision et le moindre coup peut la rendre inutilisable. Il réalise alors que la destruction de cette horloge sera une inspiration pour les autres ; que le pouvoir de sa destruction nourrira Fotamecus dans sa guerre contre Chronos ; que cet acte de destruction montrera au monde que Fotamecus et ses alliés font partie des vivants, de ceux qui refuse d’être les prisonniers de Chronos.
2. Le guerrier s’agenouille et prépare sa victime. Tous les participants réalisent que la destruction est imminente et ils visualisent plus fortement encore le sigil de Fotamecus. Que le sacrifice énergise Fotamecus !
1. Le guerrier place les pétards sur le sol, l’horloge au-dessus. Il prend la pierre dans sa main, il visualise le sigil de Fotamecus dans son esprit, il élève la main et…
0. … il explose l’horloge.
1. Avec un grand bruit et des éclairs, les pétards explosent. À ce moment, le batteur réduit le rythme des battements (60-80 bpm)
2. Le guerrier se relève, présentant les pièces de l’horloge détruite au chronomant. Celui-ci les prend et les examine un bref moment afin de s’assurer de la mort définitive de l’ennemi. Le chronomant les présente alors au batteur. Attendant le bon moment, celui-ci cesse de battre de son tambour et il accepte les débris de l’horloge que lui présente le chronomant. Le silence envahit l’assemblée.
3. Tous les participants sortent du temple : les observateurs d’abord, ensuite le guerrier, puis le chronomant et, enfin, le batteur.
Notes.
Bien que ce rituel soit destiné à être pratiqué en groupe, on peut l’adapter pour un rite en solo. Les détails importent peu, seules comptent les émotions et le symbolisme qui composent le rite.
Ce rite a été réalisé lors du changement d’heure d’été, pendant cette « heure qui n’existe pas » entre minuit et minuit.
Ce rite est sans mot, muet, aphone ; sans déclaration ni blabla cérémoniels.
Ne vous inquiétez pas de ce que vous pensez lors du rituel, ce qui compte ce sont les émotions. Nul besoin d’un dialogue intérieur, soyez spontanés ! Laissez-vous emporter par les émotions.
Les pétards dont il est fait mention ici sont du type de ceux qu’utilisent les enfants. Ce sont ces petites boules qui éclatent lorsqu’on les projette sur le sol. Le guerrier doit essayer de conserver l’effet de surprise en les dissimulant jusqu’au dernier moment. La Gnose advient lorsque les gens mouillent leur froc !
Après le rite, bannissez par la fête, bonne chair, alcools et rires !
Ce rituel a été couché sur papier lors d’un déjeuner en expansion par la grâce de Fotamecus lors d’une journée de travail. Sa traduction a été réalisée de même. Des batailles dans la guerre contre Chronos !
Louanges à Fotamecus ! Explosez vos horloges ! Chronos, ton heure est venue !
Le Fotamecus. Fenwick Rysen, 1997. Traduction et large adaptation française par Spartakus FreeMann, mai 2009 e.v. entre midi et midi.
Ce document est Copywrong 1997 par Fenwick Rysen. Tous les droits sont renversés. Vous êtes libres de le copier, pirater, déchirer, ou reproduire aussi longtemps que l’indication du Copywrong est conservée.
Par Fenwick Rysen
« Qu’est-ce que le Temps si ce n’est la démultiplication d’une chose unique ? » A.O. Spare.
Un peu d’histoire.
Le Fotamecus est un nouveau venu assez récent dans le panthéon des divinités associées au temps dont la plus connue est sans nul doute Chronos. Mais, là où chronos est associé au concept du temps fixe et immuable, Fotamecus repose sur le concept d’un temps fluide et malléable. Et, c’est justement à cause de cette restriction imposée à Chronos par un temps défini que Fotamecus a décidé d’entrer en guerre contre lui.
Au départ, le Fotamecus était un sigil créé au printemps 1996 par Fenwick Rysen afin d’expliquer les techniques de sigilisation à Quinn, le Prophète Fou (« Mad Prophet »). Celui-ci conserva le papier avec le sigil et commença à l’utiliser tandis qu’il conduisait sa voiture afin de gagner du temps – l’intention magique du sigil étant de « Forcer la Compression du Temps ».
Plus tard, Ruben, un ami de Rysen et de Quinn, eut connaissance de ce sigil et ensemble, ils commencèrent à lui insuffler de l’énergie afin d’accroître son pouvoir.
Le Fotamecus dépassa le statut de simple Sigil/Serviteur lors d’un concert de Metallica à Sacramento où se trouvaient le Prophète Fou et Ruben et pendant lequel Quinn est censé avoir grommelé « Gnose Libre… » avant de s’ouvrir au canal fotamecusien et de se lancer dans un pogo d’enfer. Sur la route du retour, Ruben et Quinn insufflèrent leur excès d’énergie dans le Fotamecus et ils furent chez eux en moitié moins de temps que cela n’aurait dû leur prendre.
Lors du Death Valley Pilgrimage, réunissant sept magiciens du chaos dans un van au milieu du désert et organisé par Rysen, le Fotamecus fut testé : le groupe lui insuffla une grande quantité d’énergie afin de raccourcir le temps du voyage de Santa Rosa vers la Death Valley.
Durant la première partie du trajet, tout le monde regardait l’horloge avant d’entrer dans Vallejo. Quinze minutes plus tard nous avions parcouru déjà près de 50 miles en plein milieu du trafic du Thanksgiving. La seconde voiture qui nous accompagnait, et que nous avons perdue presque tout de suite, a continué sa route sans s’arrêter et ils ont perdu 45 minutes à Livermore avant de faire demi-tour.
Il n’y a eu qu’un seul effet secondaire. Dans une ville habituellement rapide à traverser, nous avons perdu 45 minutes. Le temps fut donc étendu plutôt que comprimé et ce à un des endroits les plus ennuyeux de Californie.
À ce moment là, plusieurs de mes amis ont commencé à travailler sur le Fotamecus en le transformant en serviteur viral : il pouvait se dupliquer. Nous avons introduit ces copies dans un réseau informatique afin qu’ils y compriment ou étendent le temps, selon leur désir propre.
Le Sigil.
Le Fotamecus était, à l’origine, un sigil qui s’est doté d’une conscience et a été transformé en serviteur. Des modifications furent opérées dans le sigil original afin d’en faire un serviteur viral. Le sigil du serviteur viral Fotamecus est reproduit ci-dessous.
Le mot « Fotamecus » lui-même est un sigil mantrique à partir duquel fut tracé ce sigil. En plus, de se concentrer visuellement sur le sigil graphique, on peut se concentrer accoustiquement en chantant le sigil mantrique « fo-tuh-meh-kus ».
Instructions d’Utilisation.
Accouchement et utilisation d’une nouvelle copie du Fotamecus :
1. Étendez votre index ; 2. Tracez devant vous, soit dans l’air soit sur un medium physique, le sigil de Fotamecus. Tandis que vous vous tracez le sigil, visualisez un rayon de lumière octarine sortant de votre troisième œil et accompagnant vos geste. Une copie octarine du sigil devrait alors persister là où vous avez tracé le sigil ; 3. Utilisez alors le Fotamecus en vous concentrant sur le sigil et en lui insufflant plus ou moins d’énergie, selon votre volonté, ainsi qu’une intention de compression ou d’extension du temps ; 4. Instruisez le Fotamecus de sa mission. S’il a dû auparavant compresser le temps, demandez-lui de l’étendre à nouveau, ou vice versa. Le mieux est encore de lui demander de communiquer sa mission à un autre Fotamecus afin d’allonger la chaîne virale ; 5. Asseyez-vous et attendez de voir ce qu’il se passe.
Demander l’aide d’un serviteur Fotamecus distant :
1. Apaisez votre esprit aussi longtemps que nécessaire ; 2. Envoyez un appel dans votre mental en demandant à Fotamecus de venir vous aider. Expliquez-lui brièvement ce dont vous avez besoin ; 3. Continuez ce que vous faisiez auparavant et attendez de voir si cela marche.
Notes :
Lorsque vous utilisez un Fotamecus, il est plus facile d’envoyer l’énergie en même temps que l’intention magique de compression ou d’extension du temps. Le Fotamecus est intelligent et peut tout à fait se charger de tous les détails.
Après l’avoir chargé, ne vous en souciez plus. Le Fotamecus semble mieux fonctionner lorsque l’on oublie son existence.
La meilleure image pour représenter le Fotamecus peut être celle d’une horloge que l’on explose à coups de marteau. Les horloges fonctionnent sur le principe que le temps est stable et mesurable ; le Fotamecus fonctionne sur le principe que le temps est instable et malléable.
Le Fotamecus est un serviteur très cool et doté d’un bon caractère.
Le Rite d’énergisation du Fotamecus.
Le rituel qui va suivre est destiné à aider le Fotamecus dans sa guerre contre Chronos et le temps immuable qu’il représente. L’on peut espérer ainsi gagner les faveurs du Fotamecus. Nos sociétés modernes sont totalement dépendantes des horloges et des montres, mais aussi de l’argent (« le temps c’est de l’argent ») ; aider le Fotamecus à détruire les concepts contemporains du temps c’est accélérer l’immanentisation de l’eschaton.
Le matériel.
Un tambour ;
Une petite horloge digitale ;
Des petits pétards ;
Une pierre assez lourde ;
Trois participants : un batteur, un chronomant et un guerrier ;
Autant d’observateurs que vous le voulez.
Le Rituel.
16. Les participants pénètrent dans un endroit sombre. Personne ne doit porter sur lui une référence quelconque au temps. Le batteur est muni du tambour, le chronomant de la petite horloge digitale et le guerrier des pétards et de la pierre.
15. Le batteur, le chronomant et le guerrier sont face à face au sein d’un triangle. Les observateurs sont disposés en cercle autour d’eux.
14. Le chronomant regarde le batteur et demande mentalement si celui-ci est prêt. Le batteur répond d’un hochement de tête et apprête son tambour.
13. Le chronomant regarde le guerrier et demande mentalement si celui-ci est prêt pour le rite. Celui-ci répond d’un hochement de tête et présente la pierre et les pétards.
12. Le chronomant présente l’horloge digitale au batteur qui examine celle-ci et hoche la tête afin de signifier que le sacrifice est propice au rite. Le chronomant présente ensuite l’horloge au guerrier qui fait de même.
11. Le chronomant élève l’horloge vers le ciel, la présentant au Fotamecus. Tous les participants regardent en l’air, invoquant le Fotamecus par la pensée et lui demandant de venir assister au sacrifice qui est fait en son honneur dans sa guerre contre Chronos. Les observateurs visualisent maintenant le sigil du Fotamecus et gardent celui-ci à l’esprit pendant toute la durée du rite.
10. que le Fotamecus se présente en personne ou non, le chronomant cache l’horloge entre ses deux mains et le batteur commence alors à battre de son tambour, lentement mais régulièrement (60-80 battements par minute).
9. L’horloge toujours dissimulée entre ses mains, le chronomant baisse la tête et ferme les yeux. Il se concentre ensuite sur sa conception du temps. Le battement du tambour est le même que celui de son cœur, du déroulement du temps et de celui des saisons… un battement régulier, mais cependant modifiable. Ceci est en opposition avec la machine piégée entre ses mains, une machine de calcul froide qui mesure le temps comme s’il était une marchandise de valeur déterminée et fixée par ceux qui sont prisonniers de la mentalité du « salaire horaire ». Le chronomant est envahi de dégoût pour cette conception du temps, pour cette procession de nombres linéaire, immuable et stupide qui n’a de signification que parce que tout le monde baigne dans le même consensus hallucinatoire du temps fixe.
8. Tous les autres participants sont encouragés à penser de même, se concentrant sur leur dégoût du concept de temps fixe représenté par l’horloge dans les mains du chronomant. Le guerrier ressent, en outre, un désir croissant de détruire ce concept de temps fixe. Cependant, il attend car il sait que ce n’est pas encore le bon moment. Il ne sait combien de temps il devra attendre, cela ne se mesure pas en secondes ou en minutes mais en patience… Une fois que cette horloge sera détruite, les autres le seront aussi – les événements ne sont pas liés par le temps, le temps est lié par les événements passés et futurs. Il attendra le bon moment pour détruire cette horloge en sachant qu’après cet acte, il y aura d’autres horloges encore à détruire. La tâche du guerrier n’est jamais terminée.
7. Le batteur, après un certain temps, commencement lentement à accélérer le rythme du tambour.
6. Le chronomant, empli de dégoût pour l’objet entre ses mains, réalise que quelque chose doit être fait. Il pourrait jeter l’horloge au loin, mais cela ne résoudrait rien. Il pourrait détruire l’horloge lui-même, oui, mais avec quoi ? Il regarde alors dans la direction du guerrier et ils réalisent tous deux que le moment est venu. Le chronomant a besoin d’un moyen de destruction et le guerrier est prêt à détruire.
5. Le chronomant ouvre alors ses mains afin de révéler l’horloge au guerrier. Le batteur accélère encore le rythme des battements (120-140 bpm) afin de refléter son état intérieur. Le cœur du batteur s’accélère encore à la vue de l’horloge. Elle représente sa propre mort : il y a bien longtemps les gens ont abandonné la voie du tambour pour celui de l’horloge. Les gens ont quitté la voie de Fotamecus et adopté les illusions de Chronos. Aussi longtemps que l’horloge existe, la voie du batteur ne sera pas sûre.
4. Des yeux le chronomant fait une demande qui est parfaitement comprise du guerrier. Celui-ci présente sa pierre et le chronomant sourit. Le guerrier prend l’horloge et le chronomant reprend sa position, fier d’avoir accompli sa mission.
3. Le guerrier ne sourit pas – la célébration serait prématurée. Sa patience a été récompensée, et on lui donne maintenant l’opportunité d’agir, mais l’action ne doit pas encore avoir lieu. Il se prépare en examinant attentivement son ennemi. Il analyse l’horloge sous tous les angles et dans tous ses détails, apprenant à mieux la connaître que lui-même. Il commence à percevoir ses faiblesses – cette machine demande tant de précision et le moindre coup peut la rendre inutilisable. Il réalise alors que la destruction de cette horloge sera une inspiration pour les autres ; que le pouvoir de sa destruction nourrira Fotamecus dans sa guerre contre Chronos ; que cet acte de destruction montrera au monde que Fotamecus et ses alliés font partie des vivants, de ceux qui refuse d’être les prisonniers de Chronos.
2. Le guerrier s’agenouille et prépare sa victime. Tous les participants réalisent que la destruction est imminente et ils visualisent plus fortement encore le sigil de Fotamecus. Que le sacrifice énergise Fotamecus !
1. Le guerrier place les pétards sur le sol, l’horloge au-dessus. Il prend la pierre dans sa main, il visualise le sigil de Fotamecus dans son esprit, il élève la main et…
0. … il explose l’horloge.
1. Avec un grand bruit et des éclairs, les pétards explosent. À ce moment, le batteur réduit le rythme des battements (60-80 bpm)
2. Le guerrier se relève, présentant les pièces de l’horloge détruite au chronomant. Celui-ci les prend et les examine un bref moment afin de s’assurer de la mort définitive de l’ennemi. Le chronomant les présente alors au batteur. Attendant le bon moment, celui-ci cesse de battre de son tambour et il accepte les débris de l’horloge que lui présente le chronomant. Le silence envahit l’assemblée.
3. Tous les participants sortent du temple : les observateurs d’abord, ensuite le guerrier, puis le chronomant et, enfin, le batteur.
Notes.
Bien que ce rituel soit destiné à être pratiqué en groupe, on peut l’adapter pour un rite en solo. Les détails importent peu, seules comptent les émotions et le symbolisme qui composent le rite.
Ce rite a été réalisé lors du changement d’heure d’été, pendant cette « heure qui n’existe pas » entre minuit et minuit.
Ce rite est sans mot, muet, aphone ; sans déclaration ni blabla cérémoniels.
Ne vous inquiétez pas de ce que vous pensez lors du rituel, ce qui compte ce sont les émotions. Nul besoin d’un dialogue intérieur, soyez spontanés ! Laissez-vous emporter par les émotions.
Les pétards dont il est fait mention ici sont du type de ceux qu’utilisent les enfants. Ce sont ces petites boules qui éclatent lorsqu’on les projette sur le sol. Le guerrier doit essayer de conserver l’effet de surprise en les dissimulant jusqu’au dernier moment. La Gnose advient lorsque les gens mouillent leur froc !
Après le rite, bannissez par la fête, bonne chair, alcools et rires !
Ce rituel a été couché sur papier lors d’un déjeuner en expansion par la grâce de Fotamecus lors d’une journée de travail. Sa traduction a été réalisée de même. Des batailles dans la guerre contre Chronos !
Louanges à Fotamecus ! Explosez vos horloges ! Chronos, ton heure est venue !
Ce document est Copywrong 1997 par Fenwick Rysen. Tous les droits sont renversés. Vous êtes libres de le copier, pirater, déchirer, ou reproduire aussi longtemps que l’indication du Copywrong est conservée.