Le texte ci-dessous provient de courriers échangés avec Lionel Snell (Ramsey Dukes) :
« Je suis né en 1945 dans le Hertfordshire [1] ; je fus le troisième enfant de parents qui s’étaient rencontrés au sein du Kibbo Kift – le mouvement écolo de John Hargrave [2]. Ma famille a déménagé la même année pour les Cotswolds [3] où mon père a acheté un moulin à eau en ruines, l’a rendu habitable et a continué de le restaurer durant des douze années suivantes.
J’allais à l’école du village de Cranham. Mes frères et sœurs plus âgés se rendaient dans un établissement Steiner-Waldorf [4], mais pour des raisons financières, je dus me contenter de l’école publique, jusqu’à mon obtention d’une bourse d’études au Clifton College à Bristol [5]. C’était vers 1956. Le Conseil Municipal m’accorda une aide financière. J’ai ensuite obtenu une bourse d’études pour intégrer le lycée dans le même établissement, puis pour suivre un cursus de mathématiques à l’Emmanuel College de Cambridge (vers 1964).
Mon intérêt précoce pour l’occulte a été encouragé par des amis de ma famille – parmi lesquels se trouvaient quelques pionniers de la révolution psychédélique de la fin des années 50 et Ted Bryant, un disciple d’Aleister Crowley et ami de Lady Frieda Harris. J’ai emprunté Le Livre d’Abramelin à la Bibliothèque de Gloucester en 1956. La bibliothèque de Sciences de Clifton College possédait une superbe collection de textes alchimiques et magiques léguée par Holmyard (un historien de l’alchimie). Quant à la Bibliothèque de l’Université de Cambridge, il s’y trouvait une très correcte collection d’œuvres de Crowley. Pendant mon séjour à Cambridge, j’ai découvert les livres publiés par Helios Books (la maison d’édition de Gareth Knight et consorts) et fait la connaissance de Gerald Yorke (l’archiviste de Crowley) dans les environs de Cheltenham avec qui j’ai passé beaucoup de temps à discuter de Magick et d’Aleister Crowley.
S’ensuivirent une licence de maths et quelques essais sur la philosophie occulte pour le Mildmay Essay Club (au sein duquel, des années plus tard, je rencontrai Tanya Luhrman, l’auteur de Persuasions of the Witches Craft). Mon diplôme en poche, je suis allé enseigner durant quatre ans en tant que professeur de mathématiques à l’Eton College. Gerald Yorke m’encouragea à rédiger deux livres (non publiés) sur la philosophie occulte : Johnstone’s 20th Century Occult Philosopher and Skepticall Politick Theorist et Uncle Ramsey’s Bumper Book of Magick Spells.
Vers 1973, j’ai rencontré Christopher Macintosh – un historien rosicrucien – qui m’a demandé d’écrire un essai introductif sur la magie pour une collection à venir, mais le projet n’a finalement pas abouti. Par la suite, j’ai revu la composition de ce texte et l’ai moi-même publié en 1974 sous le titre SSOTBME – An essay on magic. Cet ouvrage, ainsi que mes articles parus dans la revue Agape sur Austin Osman Spare, ont influencé la création de la Magie du Chaos par Pete Carroll, Ray Sherwin et quelques autres. SSOTBME (Sex Secrets of the Black Magicians Exposed) a connu depuis, deux éditions anglaises, une allemande, une polonaise et deux éditions américaines.
En 1977, j’ai entrepris de réaliser le rituel d’Abramelim et écrit Thundersqueak qui a été publié l’année suivante. Cet ouvrage est devenu « un livre culte pour les punks d’Islande » ! J’ai décroché mon premier emploi en tant qu’écrivain commercial en 1979.
À la fin des années 70, j’ai fait partie des membres fondateurs du club « the Society » de Gerald Suster, conçu dans la lignée du Bloomsbury Group [6]. Je fus introduit par Tanya Luhrman dans le groupe magique The Free Spirit, au nord de Londres, en 1983, puis dans l’OTO au milieu des années 80. Vers la fin des années 80, j’ai été invité au château de Lockenhaus, en Autriche, où se réunissaient les membres des Illuminates of Thanateros, afin d’organiser des ateliers. À cette occasion, j’ai été initié à l’IOT.
J’ai publié Words Made Flesh (un texte pionnier sur l’exploration de la réalité virtuelle) et sorti une deuxième édition de Thundersqueak en 1986. En 1993, j’ai écrit The Good The Bad The Funny (une exploration dualiste et trinitaire de la pensée), donné quelques conférences et dirigé des ateliers sur des sujets occultes et magiques, notamment sur la philosophie d’Aleister Crowley. La même année est sorti Blast your way to Megabuck$ with my SECRET Sex-Power Formula – and other reflections upon the spiritual path, une collection d’essais, qui se retrouva dans la liste des « livres de l’année » du Telegraph [7].
Au début des années 90, j’ai représenté l’OTO sur le plateau de plusieurs émissions télévisées, puis j’ai été attaché de presse pour l’OTO lors de l’exposition des œuvres d’Aleister Crowley à la galerie The October, à Gloucester, en 1998. Un deuxième volume d’essais a été publié la même année : What I Did In My Holidays : Essays On Black Magic, Satanism, Devil Worship And Other Niceties.
Depuis 1986, je travaille comme consultant free-lance dans la communication d’entreprise, je suis spécialisé dans les réseaux informatiques et les ressources du Web.
J’ai entrepris de rendre mes ouvrages disponibles en éditions électroniques à partir de l’an 2000, puis de nouveau en version papier grâce à l’impression à la demande.
J’ai épousé Lynn McGregor en novembre 1999 (une africaine du Sud, dont la famille a dû s’exiler en Angleterre en raison de son opposition à l’apartheid) et j’ai emménagé dans son appartement à Londres. En 2005, j’ai écrit Uncle Ramsey’s Little Book of demons, publié chez Aeon Books. Puis j’ai déménagé avec Lynn pour Cape Ville où je vis encore actuellement.
La magie a survécu au rationalisme de l’après-guerre des années 50 grâce, en grande partie, à Dion Fortune, WE Butler et à l’approche psychologique selon laquelle la magie est l’art de provoquer des « changements dans la conscience ». Ce que mon livre suggère [NDT : SSOTBME] c’est qu’un changement dans la conscience peut inciter le monde à se comporter de manière différente. À l’idée alors répandue selon laquelle les peuples primitifs percevaient les événements magiques uniquement parce que leurs systèmes de croyances leur lavaient le cerveau de façon à ce qu’ils y croient, j’ai ajouté cette symétrie mathématique : les rationalistes ne peuvent voir la magie advenir parce que leurs systèmes de croyances ne leur permettent pas de percevoir la magie. Cette idée de choisir des systèmes de croyances afin d’obtenir des résultats provient de là. Comme Gerald Suster le dit : SSOTBME était un « livre qui remettait la magie au centre de la magie », c’est-à-dire qu’il était redevenu à nouveau intellectuellement possible de faire en sorte que les choses arrivent en faisant de la magie et ce fut un élément fondamental de la naissance de la magie du chaos, et qui a remis à sa juste place une « magie des résultats », qui était alors devenue une forme de psychothérapie.
C’est Gérald Suster, si je me souviens bien, qui a fait connaître, au milieu des années 70, à Peter Carroll, mon SSOTBME. Peter avait rencontré Gerald à Londres puis il est parti s’installer dans la région de Leeds et a commencé à travailler avec Ray Sherwin et d’autres membres de la Leeds University Occult Society à la fondation du courant de la magie du chaos. À ce moment-là, mon second livre Thundersqueak était sorti et devint rapidement l’un des textes clés des magiciens du chaos.
Mon autre apport à la magie du chaos date d’un peu avant. Au début des années 70, j’avais publié un article, « Spare Parts », portant sur la magie d’Austin Osman Spare, dans le numéro 4 du magazine Agapé [8]. Cet article, pour la première fois, a introduit de nombreuses personnes à la magie de Spare et il eut une énorme influence sur le mouvement de la magie du chaos par les concepts de posture de la mort et la création des sigils.
Mon premier contact direct avec les magiciens du chaos dans la région de Leeds a eu lieu bien plus tard. Au printemps 1986, je me souviens que j’ai été invité pour une intervention à la Leeds University Occult Society et la personne qui m’annonça dit : « le conférencier de ce soir n’a nul besoin d’être présenté… » et cela m’a beaucoup surpris, car je n’avais jamais réalisé que j’avais été lu par autant de personnes – bien qu’Hilmar Hilarsson m’ait dit que Thundersqueak était devenu un classique de l’occultisme au sein de la communauté punk de Reykjavik ! L’IOT fut alors constitué et je devins un intervenant régulier de leurs réunions.
Autobiographie de Ramsey Dukes. Traduction par Melmothia & Spartakus Freemann, 2010. Pour lire des traductions de textes de Ramsey Dukes, cliquer ICI.
[1] Le Hertfordshire est un comté situé dans l’est de l’Angleterre, précisément au nord de Londres.
[2] Le Kibbo Kift (KK) fut créé par John Hargrave, un vétéran de la guerre âgé de 26 ans qui signait ses articles sous le pseudonyme de « White Fox ». De sensibilité très « völkisch », ce mouvement inspiré du scoutisme, avait pour ambition la découverte de la spiritualité par le biais de la nature et de divers rituels. Le programme du KK incluait la connaissance de la forêt, la création de guildes des métiers, le port de vêtements médiévaux, le développement culturel, etc. Plus tard, le mouvement se politisa pour devenir « les chemises vertes ».
[3] Les Cotswolds sont une chaîne de collines du centre de l’Angleterre. La région est réputée pour sa grande beauté.
[4] La pédagogie Steiner-Waldorf, fondée sur les théories éducatives de Rudolf Steiner, est l’une des applications les plus connues de l’anthroposophie dont il est le fondateur. Cette pédagogie est pratiquée dans les écoles Waldorf, écoles associatives autonomes, qui comptent environ 1 000 sites dans le monde. Aussi connues sous le nom d’écoles Steiner, ces écoles cherchent à articuler les enseignements intellectuels et l’exercice d’activités artistiques et manuelles (source : Wikipedia).
[5] Le Clifton College est un établissement privé renommé.
[6] Le Bloomsbury Group est un célèbre groupe littéraire qui réunit un certain nombre d’artistes et d’intellectuels britanniques, dont Virginia Wolf, des premières années du XXe siècle jusqu’au début de la Seconde Guerre mondiale.
[7] The Daily Telegraph est un quotidien d’information britannique fondé en 1855. De nos jours, le Telegraph demeure le journal grand format britannique le plus vendu, devant le Times, The Guardian et The Independent.
(8) L’article a été réimprimé par Chris Bray dans son Collected works of Spare.
Par Ramsey Dukes
Le texte ci-dessous provient de courriers échangés avec Lionel Snell (Ramsey Dukes) :
« Je suis né en 1945 dans le Hertfordshire [1] ; je fus le troisième enfant de parents qui s’étaient rencontrés au sein du Kibbo Kift – le mouvement écolo de John Hargrave [2]. Ma famille a déménagé la même année pour les Cotswolds [3] où mon père a acheté un moulin à eau en ruines, l’a rendu habitable et a continué de le restaurer durant des douze années suivantes.
J’allais à l’école du village de Cranham. Mes frères et sœurs plus âgés se rendaient dans un établissement Steiner-Waldorf [4], mais pour des raisons financières, je dus me contenter de l’école publique, jusqu’à mon obtention d’une bourse d’études au Clifton College à Bristol [5]. C’était vers 1956. Le Conseil Municipal m’accorda une aide financière. J’ai ensuite obtenu une bourse d’études pour intégrer le lycée dans le même établissement, puis pour suivre un cursus de mathématiques à l’Emmanuel College de Cambridge (vers 1964).
Mon intérêt précoce pour l’occulte a été encouragé par des amis de ma famille – parmi lesquels se trouvaient quelques pionniers de la révolution psychédélique de la fin des années 50 et Ted Bryant, un disciple d’Aleister Crowley et ami de Lady Frieda Harris. J’ai emprunté Le Livre d’Abramelin à la Bibliothèque de Gloucester en 1956. La bibliothèque de Sciences de Clifton College possédait une superbe collection de textes alchimiques et magiques léguée par Holmyard (un historien de l’alchimie). Quant à la Bibliothèque de l’Université de Cambridge, il s’y trouvait une très correcte collection d’œuvres de Crowley. Pendant mon séjour à Cambridge, j’ai découvert les livres publiés par Helios Books (la maison d’édition de Gareth Knight et consorts) et fait la connaissance de Gerald Yorke (l’archiviste de Crowley) dans les environs de Cheltenham avec qui j’ai passé beaucoup de temps à discuter de Magick et d’Aleister Crowley.
S’ensuivirent une licence de maths et quelques essais sur la philosophie occulte pour le Mildmay Essay Club (au sein duquel, des années plus tard, je rencontrai Tanya Luhrman, l’auteur de Persuasions of the Witches Craft). Mon diplôme en poche, je suis allé enseigner durant quatre ans en tant que professeur de mathématiques à l’Eton College. Gerald Yorke m’encouragea à rédiger deux livres (non publiés) sur la philosophie occulte : Johnstone’s 20th Century Occult Philosopher and Skepticall Politick Theorist et Uncle Ramsey’s Bumper Book of Magick Spells.
Vers 1973, j’ai rencontré Christopher Macintosh – un historien rosicrucien – qui m’a demandé d’écrire un essai introductif sur la magie pour une collection à venir, mais le projet n’a finalement pas abouti. Par la suite, j’ai revu la composition de ce texte et l’ai moi-même publié en 1974 sous le titre SSOTBME – An essay on magic. Cet ouvrage, ainsi que mes articles parus dans la revue Agape sur Austin Osman Spare, ont influencé la création de la Magie du Chaos par Pete Carroll, Ray Sherwin et quelques autres. SSOTBME (Sex Secrets of the Black Magicians Exposed) a connu depuis, deux éditions anglaises, une allemande, une polonaise et deux éditions américaines.
En 1977, j’ai entrepris de réaliser le rituel d’Abramelim et écrit Thundersqueak qui a été publié l’année suivante. Cet ouvrage est devenu « un livre culte pour les punks d’Islande » ! J’ai décroché mon premier emploi en tant qu’écrivain commercial en 1979.
À la fin des années 70, j’ai fait partie des membres fondateurs du club « the Society » de Gerald Suster, conçu dans la lignée du Bloomsbury Group [6]. Je fus introduit par Tanya Luhrman dans le groupe magique The Free Spirit, au nord de Londres, en 1983, puis dans l’OTO au milieu des années 80. Vers la fin des années 80, j’ai été invité au château de Lockenhaus, en Autriche, où se réunissaient les membres des Illuminates of Thanateros, afin d’organiser des ateliers. À cette occasion, j’ai été initié à l’IOT.
J’ai publié Words Made Flesh (un texte pionnier sur l’exploration de la réalité virtuelle) et sorti une deuxième édition de Thundersqueak en 1986. En 1993, j’ai écrit The Good The Bad The Funny (une exploration dualiste et trinitaire de la pensée), donné quelques conférences et dirigé des ateliers sur des sujets occultes et magiques, notamment sur la philosophie d’Aleister Crowley. La même année est sorti Blast your way to Megabuck$ with my SECRET Sex-Power Formula – and other reflections upon the spiritual path, une collection d’essais, qui se retrouva dans la liste des « livres de l’année » du Telegraph [7].
Au début des années 90, j’ai représenté l’OTO sur le plateau de plusieurs émissions télévisées, puis j’ai été attaché de presse pour l’OTO lors de l’exposition des œuvres d’Aleister Crowley à la galerie The October, à Gloucester, en 1998. Un deuxième volume d’essais a été publié la même année : What I Did In My Holidays : Essays On Black Magic, Satanism, Devil Worship And Other Niceties.
Depuis 1986, je travaille comme consultant free-lance dans la communication d’entreprise, je suis spécialisé dans les réseaux informatiques et les ressources du Web.
J’ai entrepris de rendre mes ouvrages disponibles en éditions électroniques à partir de l’an 2000, puis de nouveau en version papier grâce à l’impression à la demande.
J’ai épousé Lynn McGregor en novembre 1999 (une africaine du Sud, dont la famille a dû s’exiler en Angleterre en raison de son opposition à l’apartheid) et j’ai emménagé dans son appartement à Londres. En 2005, j’ai écrit Uncle Ramsey’s Little Book of demons, publié chez Aeon Books. Puis j’ai déménagé avec Lynn pour Cape Ville où je vis encore actuellement.
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La magie a survécu au rationalisme de l’après-guerre des années 50 grâce, en grande partie, à Dion Fortune, WE Butler et à l’approche psychologique selon laquelle la magie est l’art de provoquer des « changements dans la conscience ». Ce que mon livre suggère [NDT : SSOTBME] c’est qu’un changement dans la conscience peut inciter le monde à se comporter de manière différente. À l’idée alors répandue selon laquelle les peuples primitifs percevaient les événements magiques uniquement parce que leurs systèmes de croyances leur lavaient le cerveau de façon à ce qu’ils y croient, j’ai ajouté cette symétrie mathématique : les rationalistes ne peuvent voir la magie advenir parce que leurs systèmes de croyances ne leur permettent pas de percevoir la magie. Cette idée de choisir des systèmes de croyances afin d’obtenir des résultats provient de là. Comme Gerald Suster le dit : SSOTBME était un « livre qui remettait la magie au centre de la magie », c’est-à-dire qu’il était redevenu à nouveau intellectuellement possible de faire en sorte que les choses arrivent en faisant de la magie et ce fut un élément fondamental de la naissance de la magie du chaos, et qui a remis à sa juste place une « magie des résultats », qui était alors devenue une forme de psychothérapie.
C’est Gérald Suster, si je me souviens bien, qui a fait connaître, au milieu des années 70, à Peter Carroll, mon SSOTBME. Peter avait rencontré Gerald à Londres puis il est parti s’installer dans la région de Leeds et a commencé à travailler avec Ray Sherwin et d’autres membres de la Leeds University Occult Society à la fondation du courant de la magie du chaos. À ce moment-là, mon second livre Thundersqueak était sorti et devint rapidement l’un des textes clés des magiciens du chaos.
Mon autre apport à la magie du chaos date d’un peu avant. Au début des années 70, j’avais publié un article, « Spare Parts », portant sur la magie d’Austin Osman Spare, dans le numéro 4 du magazine Agapé [8]. Cet article, pour la première fois, a introduit de nombreuses personnes à la magie de Spare et il eut une énorme influence sur le mouvement de la magie du chaos par les concepts de posture de la mort et la création des sigils.
Mon premier contact direct avec les magiciens du chaos dans la région de Leeds a eu lieu bien plus tard. Au printemps 1986, je me souviens que j’ai été invité pour une intervention à la Leeds University Occult Society et la personne qui m’annonça dit : « le conférencier de ce soir n’a nul besoin d’être présenté… » et cela m’a beaucoup surpris, car je n’avais jamais réalisé que j’avais été lu par autant de personnes – bien qu’Hilmar Hilarsson m’ait dit que Thundersqueak était devenu un classique de l’occultisme au sein de la communauté punk de Reykjavik ! L’IOT fut alors constitué et je devins un intervenant régulier de leurs réunions.
[1] Le Hertfordshire est un comté situé dans l’est de l’Angleterre, précisément au nord de Londres.
[2] Le Kibbo Kift (KK) fut créé par John Hargrave, un vétéran de la guerre âgé de 26 ans qui signait ses articles sous le pseudonyme de « White Fox ». De sensibilité très « völkisch », ce mouvement inspiré du scoutisme, avait pour ambition la découverte de la spiritualité par le biais de la nature et de divers rituels. Le programme du KK incluait la connaissance de la forêt, la création de guildes des métiers, le port de vêtements médiévaux, le développement culturel, etc. Plus tard, le mouvement se politisa pour devenir « les chemises vertes ».
[3] Les Cotswolds sont une chaîne de collines du centre de l’Angleterre. La région est réputée pour sa grande beauté.
[4] La pédagogie Steiner-Waldorf, fondée sur les théories éducatives de Rudolf Steiner, est l’une des applications les plus connues de l’anthroposophie dont il est le fondateur. Cette pédagogie est pratiquée dans les écoles Waldorf, écoles associatives autonomes, qui comptent environ 1 000 sites dans le monde. Aussi connues sous le nom d’écoles Steiner, ces écoles cherchent à articuler les enseignements intellectuels et l’exercice d’activités artistiques et manuelles (source : Wikipedia).
[5] Le Clifton College est un établissement privé renommé.
[6] Le Bloomsbury Group est un célèbre groupe littéraire qui réunit un certain nombre d’artistes et d’intellectuels britanniques, dont Virginia Wolf, des premières années du XXe siècle jusqu’au début de la Seconde Guerre mondiale.
[7] The Daily Telegraph est un quotidien d’information britannique fondé en 1855. De nos jours, le Telegraph demeure le journal grand format britannique le plus vendu, devant le Times, The Guardian et The Independent.
(8) L’article a été réimprimé par Chris Bray dans son Collected works of Spare.