L’anthologie La magie du Chaos, dirigée par Marc-Louis Questin vient de sortir aux éditions Trajectoire (avril 2014). Elle accueille notamment des textes et traductions des administrateurs de ce site : Melmothia (sous le pseudonyme Soror Deus Sekor) et Spartakus FreeMann. La couverture est signée kAzIm (visiter son site internet : Renaissance, Magickal art by kAzIm).
Petit extrait d’un article :
… Si l’on en croit Charles Brewster, la poignée de magiciens qui allait donner naissance à la Chaos Magic, se serait rencontrée en 1974, grâce à une petite annonce postée par un quidam prétendant vouloir reformer la Golden Dawn. Une fois le projet originel, qui s’avéra décevant, éjecté de l’horizon, demeura une poignée de passionnés qui résolut de rester en contact. Ce groupe de « loups solitaires », selon l’expression de l’auteur, finit par adopter le surnom de Stoke Newington Sorcerers (SNS), du nom du quartier de Londres dans lequel avaient lieu la plupart des réunions. S’y retrouvaient des magiciens de sensibilités diverses, tels que Dave Lee, Chris Bray, Daniel Patrick Brown, Gerald Suster et Peter J. Carroll, ayant en commun d’être passablement déçus par la scène magique anglo-saxonne de leur époque.
Ce que cette association lâche trafiqua durant les deux premières années demeure un mystère, mais lorsqu’en 1976, un certain Ray Sherwin demeurant dans le Yorkshire, fonda sa propre maison d’édition destinée à la publication des œuvres d’Aleister Crowley et d’une revue à petit tirage au nom éloquent de The New Equinox, plusieurs membres des SNS, dont Charles Brewster et Peter J. Carroll, prirent l’habitude de contribuer régulièrement au magazine. C’est dans celui-ci que Carroll et Sherwin annoncèrent en 1977 la fondation d’un nouvel ordre magique : « The Illuminates of Thanateros ». L’adresse de correspondance était celle de la maison d’édition de Ray Sherwin, Morton Press.
Le succès de The Illuminatus ! Trilogy de Robert Anton Wilson et Robert Shea, paru trois ans plus tôt, n’était sans doute pas étranger au choix du nom. Cependant, son fondateur s’en explique autrement : « Chaque groupe peut-être considéré comme étant les Illuminati de son époque dans le sens où il possède les clés de l’avancement sur le chemin de l’illumination. Et ceci est, je le pense, la base de ce que représentent les Illuminati et j’aime à penser que la Magie du Chaos est le courant ésotérique emblématique de l’ère postmoderne. »Quant au terme valise « Thanateros », il accouple tout simplement Éros et Thanatos, l’amour et la mort.
Les mois suivants, Carroll et Sherwin commencèrent à publier des monographies détaillant leur système, certaines sous la forme d’articles dans The New Equinox, d’autres étant des instructions pour les membres de leur ordre. L’une des premières estampillées « IOT » fut un programme d’entraînement magique que Peter J. Carroll intitula le Liber MMM. Les postulants devaient travailler avec ce programme technique au moins six mois avant d’intégrer le groupe.
Durant cette première phase de son histoire, bien que se présentant comme un ordre magique, l’IOT fut plutôt, selon Carroll : « un réseau lâche de correspondances et quelques personnes se rencontrant pour des rituels à East Morton » ; et selon Brewster : « un désordre non hiérarchique, sans pour autant de référence explicite au chaos ». À ce stade, le groupe n’a pas encore élu de terme pour désigner son style magique. Ses membres se déclarent en toute simplicité : « Héritiers spirituels du Zos Kia Cultus, les Illuminati de Thanateros sont les buveurs de la double extase de la gnose du sexe et de la mort »…
Par Melmothia
L’anthologie La magie du Chaos, dirigée par Marc-Louis Questin vient de sortir aux éditions Trajectoire (avril 2014). Elle accueille notamment des textes et traductions des administrateurs de ce site : Melmothia (sous le pseudonyme Soror Deus Sekor) et Spartakus FreeMann. La couverture est signée kAzIm (visiter son site internet : Renaissance, Magickal art by kAzIm).
Petit extrait d’un article :
… Si l’on en croit Charles Brewster, la poignée de magiciens qui allait donner naissance à la Chaos Magic, se serait rencontrée en 1974, grâce à une petite annonce postée par un quidam prétendant vouloir reformer la Golden Dawn. Une fois le projet originel, qui s’avéra décevant, éjecté de l’horizon, demeura une poignée de passionnés qui résolut de rester en contact. Ce groupe de « loups solitaires », selon l’expression de l’auteur, finit par adopter le surnom de Stoke Newington Sorcerers (SNS), du nom du quartier de Londres dans lequel avaient lieu la plupart des réunions. S’y retrouvaient des magiciens de sensibilités diverses, tels que Dave Lee, Chris Bray, Daniel Patrick Brown, Gerald Suster et Peter J. Carroll, ayant en commun d’être passablement déçus par la scène magique anglo-saxonne de leur époque.
Ce que cette association lâche trafiqua durant les deux premières années demeure un mystère, mais lorsqu’en 1976, un certain Ray Sherwin demeurant dans le Yorkshire, fonda sa propre maison d’édition destinée à la publication des œuvres d’Aleister Crowley et d’une revue à petit tirage au nom éloquent de The New Equinox, plusieurs membres des SNS, dont Charles Brewster et Peter J. Carroll, prirent l’habitude de contribuer régulièrement au magazine. C’est dans celui-ci que Carroll et Sherwin annoncèrent en 1977 la fondation d’un nouvel ordre magique : « The Illuminates of Thanateros ». L’adresse de correspondance était celle de la maison d’édition de Ray Sherwin, Morton Press.
Le succès de The Illuminatus ! Trilogy de Robert Anton Wilson et Robert Shea, paru trois ans plus tôt, n’était sans doute pas étranger au choix du nom. Cependant, son fondateur s’en explique autrement : « Chaque groupe peut-être considéré comme étant les Illuminati de son époque dans le sens où il possède les clés de l’avancement sur le chemin de l’illumination. Et ceci est, je le pense, la base de ce que représentent les Illuminati et j’aime à penser que la Magie du Chaos est le courant ésotérique emblématique de l’ère postmoderne. »Quant au terme valise « Thanateros », il accouple tout simplement Éros et Thanatos, l’amour et la mort.
Les mois suivants, Carroll et Sherwin commencèrent à publier des monographies détaillant leur système, certaines sous la forme d’articles dans The New Equinox, d’autres étant des instructions pour les membres de leur ordre. L’une des premières estampillées « IOT » fut un programme d’entraînement magique que Peter J. Carroll intitula le Liber MMM. Les postulants devaient travailler avec ce programme technique au moins six mois avant d’intégrer le groupe.
Durant cette première phase de son histoire, bien que se présentant comme un ordre magique, l’IOT fut plutôt, selon Carroll : « un réseau lâche de correspondances et quelques personnes se rencontrant pour des rituels à East Morton » ; et selon Brewster : « un désordre non hiérarchique, sans pour autant de référence explicite au chaos ». À ce stade, le groupe n’a pas encore élu de terme pour désigner son style magique. Ses membres se déclarent en toute simplicité : « Héritiers spirituels du Zos Kia Cultus, les Illuminati de Thanateros sont les buveurs de la double extase de la gnose du sexe et de la mort »…
(Extrait de « Les Illuminati de Thanateros », par Soror Deus Sekor, 2014)
Sommaire de l’ouvrage
La radicale déconstruction – Marc-Louis Questin
Les llluminati de Thanateros – Soror Deus Sekor
Austin Osman Spare. Père de la Chaos Magic malgré lui – Jaq D. Hawkins
Spare Parts – Ramsey Dukes
Chaos éternel et centre immobile – Jean Hautepierre
La Gnose liminale – Ray Sherwin
Chevaucher le tigre avec Paschal Beverly Randolph – Paul Sanda
The Cat inside – Didier Ober
La Voie du Chaos – Derek Dark
Lovecraft et Tolkien, une rencontre au sommet – Nicolas Liau
Le Mystère du docteur Blob, une enquête de l’agente Sifa Culec – Lucien Nosloj
Créez votre propre système magicke – Philippe Pissier (Frater Israfel)
La formule triadique Cédrick Dessian
Le Chaos – Hakim Bey
Les musiques du Chaos – Olivier Steing
Communiqué spécial de la TAZ – Hakim Bey
Que tous saluent Discordia – Collectif
Déclaration du réveil de l’Eglise gnostique chaote – Tau Jean Huss
Mythes du Chaos – Hakim Bey
Les limites de la glose – Kévin Tritz et Jérémie Gresset
La Magie du Chaos et Facebook – Marc-Louis Questin
Les piliers du Chaos – Esther Hartwell
La mutation philosophale – Marc-Louis Questin
Bibliographie
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