Par The Lincoln Order of Neuromancers
Les duels magiques intentionnels entre sorciers sont généralement considérés comme de la « magie noire » par les Occidentaux ; cependant, de tels combats peuvent constituer un moyen très efficace pour rendre un apprenti magicien opératif. De semblables « tests d’aptitude » se retrouvent dans les épreuves passées par les élèves Zen devant des maîtres différents, les explorations chamaniques de Carlos Castaneda ou de Lynn Andrews, et dans la légende de Merlin et Nimue.
Dans le cadre d’une initiation, il pourra être demandé au candidat de défendre un endroit ou un objet, en dépit des efforts combinés du groupe pour le mettre à bas. Les attaques magiques de longue portée pourront par exemple s’appuyer sur de la télépathie, l’envoi d’énergies destructrices, la projection de la pensée-formes, la magie sympathique (ou moins sympathique…).
Le combat magique doit être distingué de l’attaque psychique qui, bien qu’au centre des préoccupations d’un grand nombre d’occultistes « marginaux », est en réalité largement le produit de l’auto-illusion et le fruit d’une mégalomanie plus ou moins accentuée.
Le véritable combat magique a ses propres règles et limites, qui sont connues des pratiquants entraînés, tandis que le débutant devra apprendre rapidement quel coup doit être évité. Pris dans une situation qu’il ressent comme indécodable et déconcertante, le débutant fait l’expérience de la confusion et de la terreur. Débarrassé de la certitude « cela ne peut pas m’arriver, à moi », il/elle apprend à percevoir l’environnement avec clarté, à prêter attention aux rythmes et impulsions du monde. Vraiment, la mort est un grand maître. Si vous êtes capable de vous projeter dans le futur pour connaître le moment de votre mort, alors vous aurez un aperçu de votre potentiel.
En cela, le magicien est moins d’un guerrier qu’un voleur (certes « voleur du Chaos » est une étiquette moins attrayante que « Guerrier du Chaos »). Prométhée en est l’image mythique – le voleur de feu. Nul ne peut lutter contre la mort et gagner, mais elle peut être transcendée. Le magicien est celui qui triche et fraude, le « sage fou ». Personne ne prend un fou au sérieux. Devenez un idiot et semez de fausses pistes. Jetez le masque inexpressif de l’initié et adoptez les visages de vos partenaires en guise de masque.
Les progrès des magiciens occidentaux ne s’avèrent pas aussi convaincants que les travaux de magiciens dans d’autres cultures. Depuis que tant de « connaissance » peuvent être achetées, l’idée de lutter dans des épreuves pour obtenir le pouvoir semble nous être devenue étrangère. Ce n’est pas seulement glamour ; risquer sa vie ou sa santé mentale lors de situations traumatisantes peut ouvrir les vannes des capacités magiques d’une façon qu’un week-end dans un atelier ou des cours par correspondance ne pourront jamais réaliser.
Vivre sur une lame de rasoir est une expression qui convient, car il n’y a pas de place pour les demi-mesures. Un combat magique, bien organisé, vous force à réapprendre ce que vous devez être capable de faire pour survivre. Si un Magicien transmet ses pouvoirs à un autre, il doit s’assurer que le candidat possède les qualités (c’est-à-dire un instinct de survie et la capacité de maintenir ce pouvoir) nécessaires pour en accepter la responsabilité (ou le karma ?), qui va avec. La visée de ce combat est constructive, mais si le candidat échoue – eh bien, qu’il en soit ainsi.
Chorégraphie sur une lame de rasoir. Titre original « Dancing on a Knife’s Edge ». Traduction française par Melmothia & Spartakus FreeMann, 2009.
Par The Lincoln Order of Neuromancers
Les duels magiques intentionnels entre sorciers sont généralement considérés comme de la « magie noire » par les Occidentaux ; cependant, de tels combats peuvent constituer un moyen très efficace pour rendre un apprenti magicien opératif. De semblables « tests d’aptitude » se retrouvent dans les épreuves passées par les élèves Zen devant des maîtres différents, les explorations chamaniques de Carlos Castaneda ou de Lynn Andrews, et dans la légende de Merlin et Nimue.
Dans le cadre d’une initiation, il pourra être demandé au candidat de défendre un endroit ou un objet, en dépit des efforts combinés du groupe pour le mettre à bas. Les attaques magiques de longue portée pourront par exemple s’appuyer sur de la télépathie, l’envoi d’énergies destructrices, la projection de la pensée-formes, la magie sympathique (ou moins sympathique…).
Le combat magique doit être distingué de l’attaque psychique qui, bien qu’au centre des préoccupations d’un grand nombre d’occultistes « marginaux », est en réalité largement le produit de l’auto-illusion et le fruit d’une mégalomanie plus ou moins accentuée.
Le véritable combat magique a ses propres règles et limites, qui sont connues des pratiquants entraînés, tandis que le débutant devra apprendre rapidement quel coup doit être évité. Pris dans une situation qu’il ressent comme indécodable et déconcertante, le débutant fait l’expérience de la confusion et de la terreur. Débarrassé de la certitude « cela ne peut pas m’arriver, à moi », il/elle apprend à percevoir l’environnement avec clarté, à prêter attention aux rythmes et impulsions du monde. Vraiment, la mort est un grand maître. Si vous êtes capable de vous projeter dans le futur pour connaître le moment de votre mort, alors vous aurez un aperçu de votre potentiel.
En cela, le magicien est moins d’un guerrier qu’un voleur (certes « voleur du Chaos » est une étiquette moins attrayante que « Guerrier du Chaos »). Prométhée en est l’image mythique – le voleur de feu. Nul ne peut lutter contre la mort et gagner, mais elle peut être transcendée. Le magicien est celui qui triche et fraude, le « sage fou ». Personne ne prend un fou au sérieux. Devenez un idiot et semez de fausses pistes. Jetez le masque inexpressif de l’initié et adoptez les visages de vos partenaires en guise de masque.
Les progrès des magiciens occidentaux ne s’avèrent pas aussi convaincants que les travaux de magiciens dans d’autres cultures. Depuis que tant de « connaissance » peuvent être achetées, l’idée de lutter dans des épreuves pour obtenir le pouvoir semble nous être devenue étrangère. Ce n’est pas seulement glamour ; risquer sa vie ou sa santé mentale lors de situations traumatisantes peut ouvrir les vannes des capacités magiques d’une façon qu’un week-end dans un atelier ou des cours par correspondance ne pourront jamais réaliser.
Vivre sur une lame de rasoir est une expression qui convient, car il n’y a pas de place pour les demi-mesures. Un combat magique, bien organisé, vous force à réapprendre ce que vous devez être capable de faire pour survivre. Si un Magicien transmet ses pouvoirs à un autre, il doit s’assurer que le candidat possède les qualités (c’est-à-dire un instinct de survie et la capacité de maintenir ce pouvoir) nécessaires pour en accepter la responsabilité (ou le karma ?), qui va avec. La visée de ce combat est constructive, mais si le candidat échoue – eh bien, qu’il en soit ainsi.