Convoquez Yog-Sothoth, Lucifer vomifuge et Choronzon à poil sous la lune en sautant sur un pied. Entassez Lilith sur Ereshkigal, puis bannissez par le vortex chaotico-saturnien en creusant un trou dans l’hyperespace avec les dents…
Décidément, ces chaotes ne savent rien faire simplement. Une mauvaise langue dirait que cette manie d’en faire des tonnes a pour but inconscient de compenser les coutures plutôt lâches du système. Et il est vrai que l’approche chaote avec sa façon de « démerdez-vous » n’est pas très sécurisante. Du coup, au moment d’écraser sa saucisse avec le poing, le magicien ressent comme une hésitation. Après réflexion, il se ferait bien un petit LBRP juste au cas où. Et puis invoquer deux trois démons en sus, ça mange pas de pain, hein ? A croire que les chaotes ne sont pas très à l’aise dans leur no man’s land théorique ou bien serait-ce que la Clavicule les démange ?
Face à cette débauche de moyens, la mauvaise langue citée plus haut en appellerait à la Sainte simplicité du Zos-Kia – Spare, relève-toi, ils sont devenus occultistes ! –, ou s’en irait signer chez les discordiens qui proposent de lancer un sigil dans l’espace en éternuant. Histoire de prendre des vacances.
Certes, cette façon d’attaquer les moustiques au bazooka ne concerne pas tout le monde – Mais non, vous ne faites pas comme ça, vous, ô grands dieux et Sainte Eris, je le sais bien. Elle ne concerne en fait que 80% des rituels que je croise sur le net ou dans les manuels du parfait chaote. Tiens, c’est comme cette fameuse « gnose » qu’on ne sait pas expliquer et qui n’est pourtant qu’un état de suspension de la conscience. Pour être sûr de ne pas la louper, on vous propose d’essayer l’automutilation, les drogues dures ou les convulsions.
Alors je vais vous en donner, moi, de la gnose. Sans éjaculation au plafond, champignons qui font bannir, et sans qu’il soit nécessaire de s’amputer d’un orteil à la scie. Au risque de décevoir.
Mauvaise nouvelle par contre : il va vous falloir chanter. Et puis, je vous ai promis un moustique dans le titre, mais finalement ce sera une araignée. J’ai choisi la comptine Itsy Bitsy Spider pour trois raisons :
– Ceux qui ne sont pas familiers de l’anglais devront faire un effort de concentration supplémentaire et devront apprendre le texte par cœur.
– La particularité d’une comptine est d’être répétitive, ce qui donne un caractère hypnotique indispensable à l’exercice.
– J’adore les films d’horreur et le lien proposé est une interprétation particulièrement réussie de cette comptine par Joe Deluxe pour le générique du film « Arac Attack ». Si le lien ne fonctionne pas, tapez « Itsy bitsy spider + Joe Deluxe » sur Youtube ou un site équivalent : Itsy bitsy spider.
Préparation :
Apprenez la chanson par cœur – oui, c’est indispensable.
Prenez une douche. Mettez des vêtements propres.
Pratiquez quelques minutes de respiration carrée, les yeux fermés. Comme son nom l’indique, la respiration carrée consiste en 4 temps d’inspir/ 4 temps de rétention à plein/ 4 temps d’expir/ 4 temps de rétention à vide. Le souffle doit être placé le plus bas possible dans le ventre.
Si l’exercice est trop difficile, commencez par tenir 4 temps d’inspir, 2 temps de rétention à plein, 4 temps d’expir, 2 temps de rétention à vide.
Le chant :
Asseyez vous en tailleur sur le sol, posez vos fesses sur un coussin si nécessaire. Gardez le dos droit. Fermez les yeux et chantonnez.
Gardez votre respiration le plus bas possible dans votre ventre.
Chantez toujours à l’expir. La mélodie sera ralentie, mais ça n’a aucune importance. Et comme au début, vous n’arriverez pas à respirer correctement, vous allez passer en hyperventilation – c’est très bien.
Concentrez-vous uniquement sur votre voix et votre souffle. Si vous chantez aussi bien que moi, c’est-à-dire comme un canard enroué, vous appliquer à obtenir un résultat auditif pas trop catastrophique devrait absorber toute votre concentration.
N’attendez rien de particulier. Si vous vous crispez sur votre attente, vous échouerez à coup sûr. Contentez-vous de chanter. Laissez votre intellect de côté.
Prenez du plaisir à cet exercice.
À la fin du morceau, effectuez une rétention (à plein ou à vide) du souffle, les yeux toujours fermés, en laissant venir les sensations. Vous devriez ressentir une impression de « suspension » et un grand calme intérieur. Retenez votre souffle le plus longtemps possible tant que l’exercice n’est pas douloureux – évitez de devenir tout bleu.
Reprenez le chant. Répétez les deux phases plusieurs fois. La sensation de « suspension » devrait devenir de plus en plus nette à chaque phase, puis se dissiper avec la perte de concentration inévitable.
Lorsque plus rien ne se passe ou que vous en avez marre, retournez à vos activités normales.
Au bout de quelques exercices, la sensation lors de la rétention va culminer dans de brèves impressions de pertes de conscience, voire des « black out ». Dès que vous y parvenez à peu près à volonté, vous pouvez jeter votre réserve de kleenex à sigils et envoyer Yog-Sothoth se faire voir chez Nyarlathotep.
Par Melmothia
Technique de « Gnose » chaote
Convoquez Yog-Sothoth, Lucifer vomifuge et Choronzon à poil sous la lune en sautant sur un pied. Entassez Lilith sur Ereshkigal, puis bannissez par le vortex chaotico-saturnien en creusant un trou dans l’hyperespace avec les dents…
Décidément, ces chaotes ne savent rien faire simplement. Une mauvaise langue dirait que cette manie d’en faire des tonnes a pour but inconscient de compenser les coutures plutôt lâches du système. Et il est vrai que l’approche chaote avec sa façon de « démerdez-vous » n’est pas très sécurisante. Du coup, au moment d’écraser sa saucisse avec le poing, le magicien ressent comme une hésitation. Après réflexion, il se ferait bien un petit LBRP juste au cas où. Et puis invoquer deux trois démons en sus, ça mange pas de pain, hein ? A croire que les chaotes ne sont pas très à l’aise dans leur no man’s land théorique ou bien serait-ce que la Clavicule les démange ?
Face à cette débauche de moyens, la mauvaise langue citée plus haut en appellerait à la Sainte simplicité du Zos-Kia – Spare, relève-toi, ils sont devenus occultistes ! –, ou s’en irait signer chez les discordiens qui proposent de lancer un sigil dans l’espace en éternuant. Histoire de prendre des vacances.
Certes, cette façon d’attaquer les moustiques au bazooka ne concerne pas tout le monde – Mais non, vous ne faites pas comme ça, vous, ô grands dieux et Sainte Eris, je le sais bien. Elle ne concerne en fait que 80% des rituels que je croise sur le net ou dans les manuels du parfait chaote. Tiens, c’est comme cette fameuse « gnose » qu’on ne sait pas expliquer et qui n’est pourtant qu’un état de suspension de la conscience. Pour être sûr de ne pas la louper, on vous propose d’essayer l’automutilation, les drogues dures ou les convulsions.
Alors je vais vous en donner, moi, de la gnose. Sans éjaculation au plafond, champignons qui font bannir, et sans qu’il soit nécessaire de s’amputer d’un orteil à la scie. Au risque de décevoir.
Mauvaise nouvelle par contre : il va vous falloir chanter. Et puis, je vous ai promis un moustique dans le titre, mais finalement ce sera une araignée. J’ai choisi la comptine Itsy Bitsy Spider pour trois raisons :
– Ceux qui ne sont pas familiers de l’anglais devront faire un effort de concentration supplémentaire et devront apprendre le texte par cœur.
– La particularité d’une comptine est d’être répétitive, ce qui donne un caractère hypnotique indispensable à l’exercice.
– J’adore les films d’horreur et le lien proposé est une interprétation particulièrement réussie de cette comptine par Joe Deluxe pour le générique du film « Arac Attack ». Si le lien ne fonctionne pas, tapez « Itsy bitsy spider + Joe Deluxe » sur Youtube ou un site équivalent : Itsy bitsy spider.
Préparation :
Apprenez la chanson par cœur – oui, c’est indispensable.
Prenez une douche. Mettez des vêtements propres.
Pratiquez quelques minutes de respiration carrée, les yeux fermés. Comme son nom l’indique, la respiration carrée consiste en 4 temps d’inspir/ 4 temps de rétention à plein/ 4 temps d’expir/ 4 temps de rétention à vide. Le souffle doit être placé le plus bas possible dans le ventre.
Si l’exercice est trop difficile, commencez par tenir 4 temps d’inspir, 2 temps de rétention à plein, 4 temps d’expir, 2 temps de rétention à vide.
Le chant :
Asseyez vous en tailleur sur le sol, posez vos fesses sur un coussin si nécessaire. Gardez le dos droit. Fermez les yeux et chantonnez.
Cinq choses sont très importantes :
Gardez votre respiration le plus bas possible dans votre ventre.
Chantez toujours à l’expir. La mélodie sera ralentie, mais ça n’a aucune importance. Et comme au début, vous n’arriverez pas à respirer correctement, vous allez passer en hyperventilation – c’est très bien.
Concentrez-vous uniquement sur votre voix et votre souffle. Si vous chantez aussi bien que moi, c’est-à-dire comme un canard enroué, vous appliquer à obtenir un résultat auditif pas trop catastrophique devrait absorber toute votre concentration.
N’attendez rien de particulier. Si vous vous crispez sur votre attente, vous échouerez à coup sûr. Contentez-vous de chanter. Laissez votre intellect de côté.
Prenez du plaisir à cet exercice.
À la fin du morceau, effectuez une rétention (à plein ou à vide) du souffle, les yeux toujours fermés, en laissant venir les sensations. Vous devriez ressentir une impression de « suspension » et un grand calme intérieur. Retenez votre souffle le plus longtemps possible tant que l’exercice n’est pas douloureux – évitez de devenir tout bleu.
Reprenez le chant. Répétez les deux phases plusieurs fois. La sensation de « suspension » devrait devenir de plus en plus nette à chaque phase, puis se dissiper avec la perte de concentration inévitable.
Lorsque plus rien ne se passe ou que vous en avez marre, retournez à vos activités normales.
Au bout de quelques exercices, la sensation lors de la rétention va culminer dans de brèves impressions de pertes de conscience, voire des « black out ». Dès que vous y parvenez à peu près à volonté, vous pouvez jeter votre réserve de kleenex à sigils et envoyer Yog-Sothoth se faire voir chez Nyarlathotep.